Le président d'Arsenal, Peter Hill-Wood, a expliqué dimanche qu'il voulait que son club reste détenu par des Britanniques et non par des investisseurs «venus de Tombouctou», au moment où près de la moitié des clubs anglais sont entre les mains d'investisseurs étrangers.

«Pour des raisons traditionnelles, je préfèrerais qu'Arsenal reste détenu par des Britanniques. Nous avons peut-être une meilleure compréhension d'Arsenal, que quelqu'un qui vient de Tombouctou et met un milliard de livres pour acheter le club», a expliqué Hill-Wood.

Le club a toutefois offert cette semaine une place d'administrateur à Stan Kroenke, dans une volonté de s'allier à l'Américain pour empêcher une prise du contrôle par le principal actionnaire du club, l'homme d'affaires russo-ouzbèke, Alisher Usmanov.

Il y a un an, Hill-Wood, représentant d'une vieille famille aristocrate britannique, n'avait pas dissimulé son mépris pour Kroenke, expliquant que les Gunners n'avaient pas besoin de «ce genre de personnes».

Des quatre grands clubs anglais, Arsenal est le dernier contrôlé par des Britanniques. Liverpool et Manchester United sont détenus par des Américains, Chelsea par l'oligarque russe Roman Abramovitch.

Un fonds d'investissement émirati a annoncé fin août le rachat de Manchester City, faisant potentiellement de ce sans-grade du football anglais l'équipe la plus riche du monde.

«Je suis certain que nous pouvons rivaliser différemment avec ces clubs. L'argent n'est pas le seul facteur de réussite (...) Si nous recherchons un mécène extérieur, cela nous conduirait à un modèle économique qui n'est pas tenable», poursuit Hill-Wood. «Ce n'est pas notre méthode d'espérer qu'un papa gâteau nous remplisse les coffres à chaque fois qu'on dépense trop.»

Arsenal a annoncé cette semaine un bénéfice avant impôt de 36,7 millions de livres, contre 26,9 millions l'an passé, pour un chiffre d'affaires en hausse de 223,7 millions de livres. Le club reste toutefois lourdement endetté, à hauteur de 318,1 millions de livres.