Le FC Barcelone, club emblème de l'identité catalane, a condamné mercredi toute forme d'entrave au «droit à décider» de la Catalogne après l'arrestation d'une douzaine de membres du gouvernement régional, qui souhaite organiser un référendum d'autodétermination interdit par la justice espagnole.

«Après les faits survenus ces derniers jours, et en particulier aujourd'hui, en lien avec la situation politique de la Catalogne, le FC Barcelone, fidèle à son engagement historique en faveur de la défense du pays, de la démocratie, de la liberté d'expression et du droit à décider, condamne toute action susceptible d'empêcher le plein exercice de ces droits», a écrit le Barça dans un communiqué.

«En ce sens, le FC Barcelone manifeste publiquement son soutien à toutes les personnes, structures et institutions qui travaillent pour garantir ces droits», a ajouté le club, disant vouloir respecter «la volonté de la majorité du peuple de Catalogne».

Cette prise de position publique intervient alors que des milliers de Catalans sont descendus dans la rue ce mercredi pour protester contre l'arrestation de plusieurs membres du gouvernement régional. Les autorités catalanes et le pouvoir central de Madrid sont en conflit autour de l'organisation d'un référendum le 1er octobre, une consultation interdite par la justice.

Bien qu'il bénéficie d'une aura mondiale et de supporteurs un peu partout sur la planète, le Barça est étroitement lié au sentiment nationaliste catalan, dont il a longtemps été un porte-drapeau sous le régime franquiste (1939-1975).

En octobre 2014, pendant le mandat de l'actuel président Josep Maria Bartomeu, le Barça s'était prononcé en faveur du «droit à décider» de l'avenir de la Catalogne. Et en mai dernier, le club a adhéré au «Pacte national pour le référendum», lancé dans le but de négocier avec le gouvernement espagnol la tenue d'un tel vote.

À plusieurs reprises ces derniers mois, l'UEFA a sanctionné le Barça pour le déploiement de drapeaux indépendantistes au Camp Nou, considérés par l'instance européenne comme une manifestation politique n'ayant pas sa place dans un stade.