Porté par l'aventure en Ligue des champions, mais surtout par une bonne deuxième moitié de saison, l'Impact s'apprête à battre son record d'assistance en 2015. Autour de 460 000 personnes auront assisté à un match de l'Impact, que ce soit dans le cadre de la saison régulière, de la Ligue des champions ou du Championnat canadien. 

«Cela devance la saison 2012 où on avait attiré 420 000 spectateurs, a précisé le vice-président exécutif, Richard Legendre. [...] Somme toute, 2015 est l'année du revirement pour nous.»

Tous les indicateurs sont donc au vert pour l'Impact, qui jouera à guichets fermés pour une cinquième fois en six matchs, dimanche. Dans les huit derniers matchs de la saison, la moyenne de spectateurs a dépassé la barre des 20 000 personnes, contre 16 000 pour les parties précédentes. Surtout, l'engouement populaire semble se prolonger sur la durée.

«On a déjà battu notre taux de renouvellement des billets de saison avec un chiffre de 84%, a mentionné Legendre. Les gens ont renouvelé en grand nombre et on a aussi notre meilleur chiffre avec près de 2000 nouveaux membres. L'effet n'est pas que présent, il est aussi en vue de 2016.»

Il ne faut pas chercher bien loin les raisons d'une telle trajectoire. Didier Drogba a été le grand artisan de ce redressement par sa présence, ses buts et, donc, sa participation aux succès collectifs. L'été est souvent propice aux hausses d'assistance, mais l'Impact avait le meilleur as dans sa manche avec l'Ivoirien.

«Les spectateurs ont rapidement senti, par son comportement et la réaction de ses coéquipiers, que c'était positif. L'intégration de ce grand nom du foot mondial a été rapide.

«C'est clair qu'il y a un effet Drogba, a ajouté Legendre, Mais en juillet, on voyait déjà les foules augmenter. Il ne faut pas minimiser le revirement sur le terrain avec les résultats positifs, l'arrivée d'un nouvel entraîneur ou la course en séries.»

L'Impact n'atteindra cependant pas son niveau de 2012 en terme de revenus de vente de billets. Les prix, notamment dans le cas des abonnements de saison, ont été réajustés à la baisse par rapport à la saison d'expansion. Le club a bien songé à la possibilité de les augmenter pour 2016, avant de se raviser. Il ne faut pas oublier que le club revient de loin après une campagne 2014 très décevante à bien des égards.

«Les résultats qu'on a eus dans le passé, notamment en 2014, étaient loin d'être satisfaisants aux yeux de la Ligue. [...] C'est surtout nous qui n'étions pas contents. Quand on donne des chiffres et qu'on ne les atteint pas, on n'a pas besoin de se le faire dire.

«On veut continuer à rester accessibles, à remplir le stade de façon systématique avec une fierté à chaque fois qu'on joue, indépendamment des résultats. Pour ça, il faut envoyer le bon message. On veut être accessibles, attirer la clientèle 18-34, la clientèle familiale et tous les amateurs de soccer actuels ou en devenir», a énuméré Legendre.

L'Impact voit loin

Avec la forme actuelle du onze montréalais, l'état-major planche déjà sur divers scénarios si les séries devaient s'éterniser au-delà de la première quinzaine de novembre. Une chose est cependant certaine: le match de barrages et le premier match de la demi-finale de conférence auront lieu au domicile habituel du club.

«Après, ça se complique un peu car ça nous amènerait au 22-29 novembre, ce qui, d'un point de vue climat, commence à devenir un point d'interrogation, a reconnu Legendre. On est en train de regarder les différentes options. Oui, le Stade olympique est en une, le stade Saputo également. En finale de conférence, il faut aussi voir la capacité et comment ça va se passer.»