Il est des recrues plus discrètes et moins fameuses que celles espérées. Acquis du FC Dallas, Kyle Bekker est arrivé au stade Saputo hier sans tambour ni trompette. Peu disert, le jeune Ontarien espère simplement apporter sa pierre à l'édifice montréalais.

Le milieu de terrain de 24 ans a débarqué à Montréal en raison du départ houleux - en sens inverse - de Bakary Soumare la semaine dernière. Autant dire qu'il n'était pas dans les plans initiaux de l'Impact il y a de cela ne serait-ce que quelques semaines. Et autant dire que ce ne sont pas les conditions idéales pour trouver la motivation. Kyle Bekker ne fait pas la fine bouche même si tout est allé très vite.

«Je revenais juste de la Gold Cup quand les contacts ont été noués. C'est un échange, mais je suis satisfait de bénéficier d'un nouveau départ. [...] C'est une nouvelle chance, une occasion. [...] C'est un petit peu un choc, oui, car je ne suis pas parti en mauvais termes de Dallas. Cela fait partie du travail», s'est contenté de dire le joueur originaire d'Oakville.

Depuis ses débuts en pro, c'est la deuxième fois qu'il est échangé. Sélectionné par le Toronto FC lors du repêchage de 2013 (alors que l'Impact le convoitait), Bekker y a disputé 20 matchs la saison suivante (13 titularisations) avant de passer au FC Dallas cette année, où son temps de jeu a été limité à huit matchs pour deux titularisations seulement. Statistiquement, il n'a affolé aucun compteur. Ou presque.

Paradoxalement, il a été appelé régulièrement en sélection nationale, disputant 16 matchs (10 titularisations) sous les couleurs du Canada, notamment lors des deux dernières Gold Cup.

Réputé pour avoir un jeu porté vers l'avant, Bekker va avoir de la concurrence dans un secteur de jeu où c'est presque l'embouteillage au sein de l'Impact. «La concurrence est une bonne chose, on va voir où je peux m'imposer. Je vais prendre ça étape par étape. Revenir au pays, c'est bien pour ma famille et mes amis.»