Sur le terrain comme en dehors, la nouvelle charnière centrale de l'Impact ne se quitte pas.

Dans le but d'accélérer leur complicité, les entraîneurs montréalais ont logiquement décidé d'installer Bakary Soumare et Laurent Ciman dans la même chambre, à Mexico. Depuis plus d'une semaine, les deux hommes ont continué de mettre en place une relation humaine qui était déjà partie sur de bonnes bases à Montréal. «Bien sûr que l'on parle de [soccer], mais pas seulement de ça. On apprend à se familiariser l'un avec l'autre et on est devenus de bons amis. Je l'aime beaucoup, c'est quelqu'un de très bien et qui bosse beaucoup», a indiqué Soumare à propos du défenseur belge.

Une bonne partie du rebond montréalais, après la triste saison 2014, passera par les performances, l'entente et la stabilité de cette charnière. L'an dernier, Frank Klopas avait testé neuf combinaisons différentes, sans trouver de véritable bonne réponse. Ce chantier comprenait des joueurs en perte de vitesse, des éternels blessés - Nelson Rivas et Adrian Lopez - et des éléments pour qui la défense centrale n'était pas le secteur préférentiel.

Avec leurs attributs techniques et physiques, Ciman et Soumare ont tout pour former un bon duo et s'imposer dans la MLS. Il leur reste maintenant à connaître parfaitement les tendances de chacun. «Même si cela prend un peu de temps, les automatismes sont là, a assuré Soumare en entrevue téléphonique, hier. Laurent est un très bon joueur avec qui je m'entends bien en dehors du terrain. Combien de temps ça va prendre [pour que l'on se comprenne sur le terrain]? Je ne sais pas, mais cela va bien se passer puisque nous sommes, tous les deux, des joueurs d'expérience.»

Plus généralement, il est difficile pour Soumare de définir l'identité de ce nouvel Impact en se basant sur les entraînements et des matchs préparatoires pas toujours révélateurs. Néanmoins, il croit déjà déceler la discipline collective que le nouvel entraîneur adjoint, Enzo Concina, avait souhaité implanter dès les premiers entraînements du camp. Le discours du joueur de 29 ans englobe non seulement le quatuor défensif, mais aussi les milieux défensifs très aguerris.

«Je pense qu'on peut être une équipe très solide défensivement. Nous avons des joueurs qui ont de l'expérience, qui savent quand aller de l'avant et quand rester en groupe pour être compact. Mais il y a encore du travail à accomplir, puisque l'équipe a quand même connu beaucoup de changements.»

Pachuca à la télévision

C'est dans leur chambre, devant la télévision, que Soumare et Ciman ont passé la Saint-Valentin, samedi.

Impossible pour eux de rater le match de Pachuca, qui s'est imposé 3-1 sur le terrain de l'Atlas, à Guadalajara.

«Il y a de la qualité. Cela va très vite sur les côtés, c'est organisé et ça joue à la mexicaine. Il conserve beaucoup le ballon en allant de droite à gauche, a analysé Soumare. Il faudra être sérieux, disciplinés et leur rentrer dedans un petit peu. Ils n'aiment pas trop ça, ici. Physiquement, on devra puiser dans notre énergie pour obtenir un résultat.»

L'Impact et l'équipe mexicaine de Pachuca s'affronteront mardi prochain en match aller de la ronde de la Ligue des champions.

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La vie à l'hôtel

Vivre à l'hôtel, loin de son domicile, a le don de tisser des liens dans un groupe. Cette condition est de toute façon nécessaire quand une équipe comme l'Impact compte sur 12 nouveaux visages et qu'elle doit rapidement préparer l'un des matchs les plus importants de sa saison. «Il y a des inconvénients à partir en voyage comme ça, mais aussi des avantages: vous apprenez à vous connaître et à vivre ensemble. Cela devient comme votre famille et, d'ailleurs, on se voit plus que notre vraie famille», a souligné Bakary Soumare. Du même souffle, il parle d'un groupe déjà très soudé.

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Ouimette retrouve Marsch

Libéré par l'Impact le 6 février dernier, Karl W. Ouimette s'entraîne actuellement avec les Red Bulls de New York. Par la même occasion, le jeune défenseur québécois retrouve Jesse Marsh, qui lui avait accordé ses premières minutes de jeu dans la MLS, en 2012. Il tentera d'impressionner l'état-major new-yorkais au cours d'un tournoi disputé à Bradenton, en Floride.