Un peu plus d'un mois après son éviction du poste de directeur sportif, Nick De Santis connaît donc son nouveau rôle au sein de l'Impact. Nommé directeur du développement des affaires internationales, il se concentrera sur le dépistage à l'étranger, ainsi que sur la création de partenariats avec des clubs aux quatre coins du globe.

Comme lorsqu'il exerçait ses anciennes fonctions, il devrait multiplier les voyages au cours de l'automne. Le fait de ne plus côtoyer l'équipe avant le repêchage ou pendant le camp d'entraînement devrait aussi lui permettre d'explorer en profondeur certains marchés, en début d'année. En fonction des besoins de l'équipe première, il pourra soumettre des noms et produire des rapports détaillés sur les joueurs.

«Avant, il y avait le quotidien de l'équipe à gérer, les voyages, les communications avec les autres clubs ou les agents, a énuméré De Santis. À l'étranger, j'ai des relations à travers des clubs ou des agents, et je vais pouvoir me concentrer là-dessus. Par exemple, pour (Ignacio) Piatti, il fallait non seulement voir la qualité du joueur, mais aussi la qualité de la personne. C'est quelque chose qui prend du temps.»

Visiblement emballé par ce rôle, De Santis est surtout soulagé d'avoir cerné les contours de ses nouvelles responsabilités avec l'Impact. Depuis le remaniement de l'équipe technique, à la fin de juillet, c'est avant tout l'incertitude sur son nouveau chapitre qui le dérangeait.

«Les premières semaines ont été difficiles parce que je ne savais pas encore clairement ce que j'allais faire, a-t-il convenu. Mais je savais que je pouvais encore aider le club et c'était important de m'asseoir avec Joey (Saputo) et d'être clair: si je devais être là juste pour être là, je ne serais pas resté avec le club. Ce n'est pas ma personnalité.»

A-t-il songé à explorer d'autres avenues et à quitter une organisation au sein de laquelle il a aussi été joueur et entraîneur-chef depuis 1993? «J'ai eu différents appels dans différents domaines, mais j'ai toujours refusé. Je suis trop investi auprès de l'Impact. Si je pensais ne pas avoir d'influence dans le club, c'est sûr que je regarderais ailleurs. Mais je sais qu'il y a beaucoup de travail à faire pour le faire grandir dans plusieurs domaines.»

Pas surpris pour Piatti

S'il n'est plus directement impliqué dans les décisions techniques, De Santis est tout de même à l'origine de la venue de deux récentes acquisitions: Gege Soriola et Piatti. Si le premier, par ailleurs blessé à l'épaule, apporte essentiellement de la profondeur, le second n'a pas tardé à répondre aux attentes.

«Je n'avais aucun doute. Il avait trop de qualités à ce niveau et il l'a déjà montré en Argentine en battant, pratiquement tout seul, des adversaires comme Gremio ou Cruzeiro, en Copa Libertadores, a rappelé De Santis. Une fois qu'il est entre les lignes adverses, il provoque la défense grâce à sa qualité et sa confiance autour du but. En plus, il veut se démarquer et marquer des buts à chaque match. Il a tout pour continuer parce que son attitude est bonne et qu'il aime l'équipe.»

En soldat bien élevé, l'Argentin s'est même excusé pour son arrivée estivale tardive qui a, jusqu'à un certain point, contribué au changement de poste de De Santis. Un changement de poste qui lui permettra maintenant d'avoir plus de temps pour dénicher d'autres Piatti ou Andrés Romero.