Les foules modestes observées jusqu'ici à la Coupe du monde U-20 de soccer féminin n'auront pas d'impact sur la candidature canadienne en vue du Mondial masculin de 2026, a estimé le maire de Montréal Denis Coderre, mardi, avant le match du Canada au Stade olympique.

Au contraire, il a affirmé qu'accueillir des matchs du tournoi mondial des moins de 20 ans et ce, jusqu'à la finale, rehausse l'image de prestige de Montréal à l'échelle internationale.

«Ce qu'il faut envoyer comme message, c'est qu'on est fier de recevoir un tel événement, qu'on a des événements qui se passent à Montréal et que Montréal est un incontournable en matière de soccer, que c'est une métropole du soccer», a déclaré Coderre après avoir rencontré les amateurs de soccer dans la rotonde du Stade olympique, à quelques minutes de la rencontre entre l'équipe canadienne féminine U-20 et la Corée du Nord.

«Pendant la Coupe du monde de soccer (senior masculin) cet été, vous avez eu des milliers de personnes dans les cafés montréalais. Ici, c'est une ville internationale, c'est une ville olympique, c'est la ville de centaines de communautés différentes, a ajouté le maire. C'est sûr que les gens regardent toujours le nombre de spectateurs d'un événement, mais je sais que les gens de la FIFA et de Soccer Canada sont très heureux.

«L'an prochain, vous allez avoir la Coupe du monde des femmes avec toutes les Christine Sinclair de ce monde qui vont être là, et ça va créer un engouement. Comme il y a eu un engouement pour le soccer féminin à l'occasion des Jeux olympiques (de 2012 à Londres).

«Alors, il ne faut pas partir en peur, a conclu Coderre en parlant des assistances au Stade olympique, qui ont dépassé le cap des 10 000 personnes pour la première fois en trois programmes, mardi. Il ne faut pas regarder chaque match, il faut regarder l'évolution du soccer dans son ensemble au Canada.»

Coderre a par ailleurs réitéré son enthousiasme pour obtenir l'organisation du Mondial senior masculin en 2026.

«Je suis d'avis que c'est en 2026 que ça se ferait, même si on ne sait pas ce qui va se passer avec le Qatar en vue de 2022, a-t-il dit. Après la Coupe du monde des femmes (de 2015), on va tous et toutes travailler pour assurer que le Canada puisse enfin recevoir la Coupe du monde masculine.

«On pourrait avoir différentes options, comme avoir cinq villes canadiennes et cinq villes de l'Est américain, par exemple. On va définir une stratégie pour assurer que le Canada puisse goûter à cette Coupe du monde.»

Même s'il revient à l'association nationale de soccer de présenter sa candidature à la FIFA, les nombreuses interventions de Coderre à propos du Mondial de 2026 plaisent à Victor Montagliani, le président de Soccer Canada.

«Si tu n'as pas de gens comme Denis Coderre derrière toi, tu ne vas aller nulle part, a souligné Montagliani. Nous avons besoin de reproduire à la grandeur du pays la passion et le soutien qu'il exprime, et de la part du gouvernement fédéral aussi. C'est donc bien d'avoir quelqu'un comme lui à bord.»

Par ailleurs, contrairement à Joey Saputo, qui trouve qu'il est difficile d'attirer des joueurs à Montréal en raison des impôts, de la langue et du climat, Coderre trouve que sa ville est facile à vendre aux athlètes étrangers.

«Je ne pense pas que c'est un problème, au contraire, a dit le maire en réaction aux propos du président de l'Impact. [Montréal] est une ville internationale, c'est l'Europe en Amérique, c'est un endroit extraordinaire pour l'ensemble des sports internationaux.»