D'ici au match de samedi contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, bon nombre de joueurs de l'Impact se livreront à une course contre le temps.

En effet, pour le premier entraînement de la semaine, hier matin, les Patrice Bernier, Marco Di Vaio, Alessandro Nesta, Daniele Paponi et Jeb Brovsky, blessés, se sont retrouvés surtout dans la peau de spectateurs plutôt que de joueurs. Si le dernier n'a même pas chaussé ses crampons, ses coéquipiers ont, au moins, effectué quelques tours de terrain, tapé dans un ballon ou donné quelques coups de pédale.

La liste des absents a de quoi impressionner, mais l'optimisme règne quant à leur participation au match qui pourrait permettre à l'Impact de faire un très grand pas vers les séries. «Ils (Bernier et Di Vaio) ne pouvaient pas jouer (hier), mais on a encore du temps jusqu'à samedi, a souligné Marco Schällibaum. Je crois que ce sera positif et qu'ils seront avec nous pour le match. En ce moment, c'est un peu vague au niveau des joueurs, mais il reste quatre jours pour faire en sorte qu'ils soient sur le terrain.»

Si, en défense, l'entraîneur suisse devra se passer d'Hassoun Camara, suspendu, il devrait plutôt retrouver des joueurs-clés en milieu de terrain. Hernan Bernardello, remis de son entorse à une cheville, a de nouveau disputé une séance sans problème et il pourra jouer ce week-end. «La blessure a été difficile à vivre, car dès mon arrivée, j'avais disputé quatre ou cinq bons matchs, a rappelé l'Argentin par l'entremise d'un interprète. Cette blessure m'a fait mal physiquement et moralement, mais cet épisode est maintenant derrière moi.

«Je ne ressens aucune pression particulière pour ce retour, car l'équipe a bien joué malgré les résultats difficiles. Je dois seulement revenir, contribuer, mais je ne me vois pas comme le sauveur.»

Présent lui aussi en début de séance, Nelson Rivas est encore loin d'un retour, même s'il a franchi une nouvelle étape. Avant de reprendre les exercices individuels, sur le bord du terrain, il a participé à la première partie de l'entraînement. La prudence est toujours de mise dans ce dossier, mais sa présence de plus en plus grandissante dans le groupe a été saluée par Schällibaum. «Je suis content pour lui s'il peut revenir sur le terrain, car c'est un super gars et il mérite de rejouer au football. La porte est ouverte pour qu'il vienne à l'entraînement et travaille avec l'équipe, puisque cela fait un an qu'il est absent. Mais on y va une étape à la fois, et je ne peux pas dire s'il va jouer au cours du dernier match de l'année. J'aimerais quand même qu'il vienne avec nous au moins une fois.»

Tableau blanc

Avant le début de la séance, Schällibaum a réuni ses joueurs dans le rond central et distillé quelques instructions en s'appuyant d'un tableau blanc. Ainsi, 261 jours après le début du camp d'entraînement, lui et son groupe savent que les trois points contre le Revolution les rapprocheraient à un souffle de l'objectif initial. «C'est un match de séries avant même les séries, a jugé Wandrille Lefèvre. Le Revolution sait que l'on a la pression et ils en ont tout autant, puisqu'en cas de défaite, ils seraient éliminés.»

«Il faut tout investir pour arriver vers notre but. On est proches, mais il faut faire beaucoup mieux (que les précédentes rencontres) au cours des quatre prochains matchs», a résumé Schällibaum.