La pelouse du stade Saputo est l'objet de toutes les attentions de la part de l'Impact depuis l'annonce du report du match contre le Crew de Columbus à dimanche, midi. Après la dizaine de centimètres de neige tombés sur Montréal, vendredi, près de 200 personnes se sont relayées afin que la surface et les tribunes retrouvent leurs aspects habituels.

>>> La galerie photo de l'opération déneigement au Stade Saputo, avec le président Joey Saputo qui participe à la corvée

En début d'après-midi, la moitié du terrain était encore recouvert d'un léger manteau blanc. Quelques centaines de sièges étaient également enneigées. «Depuis, hier, on a surtout essayé de dégager le plus de neige possible, notamment avec la souffleuse. Avec les pelles, il fallait faire attention de ne pas abîmer le terrain, a expliqué le vice-président exécutif, Richard Legendre. L'idée est donc d'étaler la neige le plus possible pour qu'elle fonde.»

Si quelques personnes appelaient encore à la réception du stade pour s'enquérir du changement d'horaire, le message est bien passé parmi le public montréalais. Quelques partisans du Crew de Columbus se sont tout de même pointés à la billetterie du stade, une heure avant le match...

La décision de repousser la rencontre n'a, évidemment, pas été unilatérale. Alors que l'optimiste était de mise au stade Saputo, vendredi matin, la dégradation des conditions a ensuite obligé l'Impact à faire marche arrière et à avertir la Ligue de cette nouvelle donne. La MLS a eu le dernier mot dans ce dossier avec l'accord de l'adversaire.

«Le Crew a fait partie de la consultation. Sur un plan sportif, il était extrêmement important de s'assurer qu'un déplacement de match n'avantage pas une équipe par rapport à l'autre. Mais tout le monde souhaite jouer dans de bonnes conditions», a souligné Legendre.

Une séance d'une heure

Pour meubler le temps, les joueurs de l'Impact ont participé à une légère séance dans le confort et la chaleur du Complexe sportif Marie-Victorin. «Une mise en jambe pour transpirer un petit peu», a résumé Marco Schällibaum qui a pris la nouvelle du report avec philosophie.

«Ce n'est pas les joueurs ou les entraîneurs qui prennent la décision, mais c'est dommage. C'est le Monsieur en haut qui décide et nous l'acceptons.

«On voulait jouer aujourd'hui parce que j'ai vu l'équipe vive et très énergique, mais c'est comme ça, il faut garder cet esprit jusqu'à demain.»

L'entraîneur montréalais cédera sa place à Mauro Biello, dimanche, en raison de son expulsion à Kansas City. Il sait déjà où il regardera ce match. «Je prends un avion et je tourne, car on a une bonne vue d'en haut, a d'abord blagué Schällibaum avant de livrer la bonne réponse. J'ai une petite place, tout seul, dans une loge. Être entraîneur sur la ligne (de touche), c'est déjà difficile, mais c'est encore plus dur de se retrouver, en haut. C'est moi qui vais être le plus fatigué, demain.»

L'entraîneur a également confirmé que Marco Di Vaio et Alessandro Nesta allaient être titulaires pour ce sixième match de la saison. Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il était heureux de ce «retour à la normale», Matteo Ferrari s'est quelque peu vexé. «Cela voudrait dire que, quand je jouais avec Karl (Ouimette), ce n'était pas bon. Ce n'est pas vrai. Contre New York, nous avions été bons et, après, à Kansas City, nous avons mal joué. Mais c'était une défaillance collective, pas celle de Karl ou la mienne.

«Bien entendu, le retour de Nesta est quelque chose d'important pour nous.»