La FIFA a mené 20 enquêtes sur des matches truqués ayant racines dans le crime organisé, l'an dernier, et son directeur de la sécurité dit que le problème pourrait empirer, car une centaine de ligues nationales peuvent être corrompues, tellement il est facile pour les criminels de parier sur l'Internet.

«La FIFA ne va pas éradiquer les matches truqués ou la corruption,» a dit Ralf Mutschke, à l'approche d'une conférence sur le sujet qui commencera jeudi, à Rome.

Le crime organisé a découvert dans les matches truqués une source lucrative de fraude, avec un risque minime d'accusations ou de lourdes sentences.

L'Allemand Mutschke, un ancien officiel d'Interpol, a dit que la FIFA doit être mieux supportée par les corps policiers nationaux. Il a demandé à Interpol de tenter de convaincre ses membres d'aider à protéger le sport le plus populaire au monde.

Mutschke affirme que la clé du succès à long terme est de valoriser l'intégrité en sensibilisant arbitres, joueurs et gestionnaires à résister aux approches des criminels.

«Les criminels n'ont pas peur de faire des approches, car personne ne les rapporte, a dit Mutschke. Mon but doit être de changer les mentalités dans le football.»

Mutschke tiendra une série de rencontres avec les responsables de la sécurité des 209 pays de la FIFA, mais il reconnaît la difficulté de créer un système global d'alerte. Chaque année, il y a environ 1500 matches d'équipes nationales joués sous la bannière de la FIFA. L'UEFA a décidé en 2011 de créer un système de ce genre qui relie ses 53 pays membres.

Mutschke a louangé la coopération entre la police italienne, les enquêteurs et la Série A. L'an dernier l'entraîneur du Juventus, Antonio Conte, a purgé quatre mois de suspension pour ne pas avoir rapporté d'informations liées à des matches truqués.