Ses coéquipiers transpiraient déjà depuis une bonne demi-heure, mardi, lorsque Nelson Rivas a fait une brève apparition, aux abords du terrain d'entraînement de l'Impact. D'abord assis dans un fauteuil roulant, le défenseur central colombien s'est ensuite appuyé sur ses béquilles avant de quitter le complexe Claude-Robillard à bord d'une voiture.

Opéré pour une microfracture au genou gauche, Rivas ne devrait maintenant plus retrouver ses coéquipiers, sur le terrain, avant cinq mois. Si la convalescence se déroule comme prévu, il devrait être rétabli à temps pour la prochaine saison, non sans avoir manqué une partie du camp d'entraînement.

Avec une exclusion des séries quasi-certaine, le club a senti que le contexte était propice pour soigner une blessure que le joueur traînait depuis un certain temps.

«C'est dommage de perdre ses services pour nos trois derniers matchs, mais nous croyons qu'il s'agit du meilleur moment pour qu'il subisse cette opération», a souligné Nick De Santis par voie de communiqué, ajoutant qu'il comptait encore sur ses services pour la prochaine campagne.

La décision a été facile à prendre, selon Jesse Marsch qui s'est déclaré rassuré par les premiers résultats post-opératoires.

«Les premiers signes et commentaires permettent de dire que la chirurgie s'est bien passée et tout le monde est maintenant optimiste sur sa convalescence.»

Mis sous contrat il y a tout juste un an, Rivas n'a rien fait pour tordre le cou à sa réputation de joueur fragile. Avant cette opération, le numéro 2 a notamment subi une importante déchirure au muscle ischio-jambier, puis une blessure à l'abdomen. Au total, il n'a disputé que 858 minutes - très encourageantes dans l'ensemble - réparties sur 11 rencontres. Pour des raisons tactiques ou physiques, il n'en a terminé que cinq d'entre elles.

Lors des saisons précédentes, en Europe, il était déjà un habitué des infirmeries. En 2008, avec l'Inter Milan, il a notamment été victime d'une rupture du ligament collatéral externe du genou droit.

«Même quand je le suivais en Europe, il n'a vraiment pas eu de chance à ce niveau-là, s'est d'ailleurs souvenu Hassoun Camara. C'est désolant parce qu'il a vraiment du potentiel. C'est une perte, mais c'est à nous d'essayer de concevoir les choses sans lui.»

La vie sans Rivas signifie que l'Impact devrait affronter Houston avec la même défense que lors du match nul de 0 à 0 obtenu contre le Sporting Kansas City. Déçu pour son coéquipier et concurrent direct, Matteo Ferrari restera donc dans l'axe, aux côtés d'Alessandro Nesta. Ferrari a rappelé que l'Impact s'est déjà retrouvé sans certains de ses piliers, en 2012.

«Cette saison, il est déjà arrivé plusieurs fois que nous jouions sans d'importants joueurs. Je me souviens qu'en juillet, Nelson et moi étions absents lorsque nous disputions des matchs tous les trois jours. C'était difficile pour la défense, mais il faut continuer et être prêt.»