Cela fait maintenant quelques matchs que les espoirs montréalais de participer aux séries ne tiennent plus qu'à un fil. Si mathématiquement, rien ne sera décidé ce soir (20 h 30), l'Impact joue néanmoins une grande partie de sa saison au domicile du Fire de Chicago.

Avec trois points de retard sur le Crew de Columbus, cinquième, et deux matchs de plus au compteur, le onze montréalais a réduit sa marge d'erreur au minimum après sa défaite en Ohio. À ce stade-ci, même le point du match nul ne serait pas satisfaisant pour Felipe.

«Je pense que c'est le match le plus important de l'année, car nous avons besoin des trois points pour continuer à croire aux séries», a résumé le meneur de jeu brésilien.

Le défi est cependant double pour l'Impact. En plus de ses soucis à amasser de précieux points à l'extérieur, il va se mesurer à une équipe qui a transformé son Toyota Park en véritable forteresse. Depuis le début de l'année, le Fire y a récolté 29 points sur une possibilité de 39. Seuls les Sounders de Seattle et le Galaxy de Los Angeles ont réussi à s'imposer à Bridgeview, en banlieue de Chicago.

Cette caractéristique s'est également accompagnée d'un changement de visage en cours de saison. Avec le retour en grâce de Chris Rolfe, puis les arrivées d'Alvaro Fernandez et de Sherjill MacDonald, le Fire dispose davantage d'atouts offensifs. Sa principale arme? La vitesse de ses éléments offensifs qui a donné le tournis à bien des défenses depuis quelques semaines. Une vitesse qui est surtout utilisée à meilleur escient que lors du match inaugural au Stade olympique, le 17 mars (1-1).

«Globalement, on dirait qu'ils possèdent un jeu plus fluide et plus mobile par rapport au début de saison, a jugé Patrice Bernier. Lors de notre premier match, les deux équipes étaient compétitives, mais n'avait pas trop de jeu. Les deux sont maintenant en confiance et veulent construire des jeux en attaque.»

«Cela va être un match plaisant parce que nous proposons un jeu très attrayant et, j'ai envie de dire qu'eux aussi, a ajouté Hassoun Camara. Ça peut être un match ouvert, mais ce n'est pas non plus ce que nous voulons. Nous devons rester focalisé sur l'aspect défensif et compter sur nos atouts offensifs.»

Le retour de Nyassi

On le croyait encarcané dans un rôle de joker de luxe, mais voilà que Sanna Nyassi jouera un premier match depuis le 21 juillet, à Houston. Sa légendaire vitesse promet d'être un des éléments importants face à des arrières latéraux qui n'hésitent pas à se montrer offensifs. Le Gambien sera directement opposé à Jalil Anibaba, un arrière central de formation qui évolue à droite depuis quelques matchs.

«Sanna apporte quelque chose d'unique à l'équipe avec sa rapidité, ce qui force l'équipe adverse à défendre un peu plus bas, a aussi expliqué Jesse Marsch. Dans ce cas-là, il excelle à se créer de l'espace et cela peut également en créer pour Marco [Di Vaio], Felipe et les autres.»

La présence de Camara, après sa suspension de deux matchs, s'explique quant à elle par sa propension à remporter ses batailles dans les airs. «Son jeu de tête est impeccable, a rappelé Bernier. Dans la ligue, c'est l'un des joueurs dont on peut dire qu'il va gagner ses duels aériens neuf fois sur 10. Depuis qu'il est là, nous n'encaissons presque plus de buts sur coups de pied arrêtés.»

Encore plus que d'habitude, l'Impact a travaillé les corners et coups francs, hier, avant de s'envoler vers l'Illinois. Chicago a marqué sa part de buts sur ces situations cette année. Il suffit d'ailleurs penser au but de Rolfe face au Toronto FC, mercredi, sur un corner.

Dans les autres duels à surveiller ce week-end, Columbus se déplace à New York alors que DC United, privé de Dwayne De Rosario pour le reste de l'année, accueille la Nouvelle-Angleterre.