Tous les regards se dirigeront vers la silhouette d'un certain numéro 9, ce soir à 19h30, à l'occasion du match entre l'Impact et son rival du Toronto FC. Un peu plus d'un mois après sa mise sous contrat, Marco Di Vaio revêtira le maillot montréalais pour la première fois.

Même si chaque grande première s'accompagne d'un léger stress, l'homme aux 142 buts en Serie A ne ressent qu'une seule véritable pression: celle d'aider ses coéquipiers à remporter une troisième victoire de suite à domicile. Son humeur des derniers jours a d'ailleurs oscillé entre sérénité et impatience.

«Je suis tranquille. Nous avons fait du bon travail lors des dernières semaines. On va attendre demain [aujourd'hui], mais je suis excité et j'espère être prêt», a sobrement indiqué en français le premier joueur désigné de l'histoire de l'Impact.

Afin d'être performant dès le premier match, Di Vaio a mis toutes les chances de son côté depuis le 24 mai. Il a notamment pu s'offrir deux semaines de vacances sous le soleil dans le but d'évacuer la fatigue découlant d'une longue saison à Bologne.

Il a également décidé de devancer son premier entraînement de quelques jours afin de découvrir ses nouveaux coéquipiers et de s'imprégner du style de jeu de l'équipe. Il a finalement assisté aux deux derniers matchs de l'Impact au stade Saputo, en étant déjà très présent dans le vestiaire.

«C'était bien de sa part d'être revenu plus tôt de vacances afin de se mettre en forme le plus vite possible et pour demain, a jugé l'entraîneur Jesse Marsch. Mais cela va prendre un peu de temps pour qu'il s'intègre à l'équipe et qu'il soit à un très haut niveau.»

L'adaptation se fera dans les deux sens. Si les milieux de terrain, et notamment Felipe, devront rapidement comprendre les préférences de Di Vaio, l'Italien devra aussi entrer dans le cadre tactique de l'Impact.

Pour son premier match, il s'alignera, sans surprise, à la pointe du 4-2-3-1 qui a relancé la saison de l'Impact. Avec ce schéma, les Montréalais ont inscrit neuf buts lors de leurs trois derniers matchs, tout en pratiquant un soccer plus posé, aux antipodes de celui du début de la saison.

«Étant donné que Di Vaio a des mouvements différents, il faut que le passeur trouve une façon de savoir où il veut recevoir le ballon. Est-ce qu'il le veut plus dans la profondeur ou dans les pieds? s'est interrogé Patrice Bernier. À lui aussi de bien se placer, puisque nous avons souvent la possession.»

Les débuts de Di Vaio s'accompagnent de quelques interrogations, notamment sur le plan de sa forme physique. Avec un dernier match officiel disputé le 13 mai, il semble peu probable qu'il joue pendant l'intégralité de la rencontre. On peut anticiper un remplacement juste après l'heure de jeu, même si on s'adaptera en fonction de sa condition.

«Je n'ai pas joué depuis un mois, donc on va voir combien de minutes j'aurai dans les jambes. On verra avec le coach demain [aujourd'hui] et ce qui se passe pendant le match. Si je me sens bien, je continue, sinon, je sors.»

Cette thèse a été corroborée par Marsch, qui a mis de l'avant la nécessité d'être «intelligent» dans l'utilisation de sa nouvelle vedette.

Comme en 2008?

Pour ses grands débuts à Bologne, en 2008-2009, Di Vaio n'avait mis que 18 minutes, contre l'AC Milan, pour faire trembler le filet adverse. Il ne serait pas contre un scénario identique face à une jeune défense ontarienne - la plus poreuse de la MLS.

«Je travaille pour ça tous les jours. Mon travail est de marquer des buts et tout le monde veut que j'en marque demain [aujourd'hui]. J'espère surtout faire quelque chose pour aider l'équipe, mais si je marque, ce serait mieux pour moi et tout le monde.

«L'important est de l'emporter et de continuer à gagner des points.»

Hier, il restait encore de nombreux billets pour ce match qui, en cas de victoire, permettrait à l'Impact de se hisser en cinquième place.

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