Figure de proue d'un groupe D relativement faible, le Canada pourrait valider, dès ce soir à Toronto, son billet pour le troisième tour des qualifications en vue du Mondial 2014. Le scénario parfait : une victoire face à Porto Rico et un revers de Saint-Kitts-et-Nevis contre Sainte-Lucie.

Même si une telle qualification relèverait de la simple logique, les Canadiens ont d'ores et déjà obtenu le maximum du changement de format des qualifications. En l'espace de deux mois et demi, et en comptant les deux prochains duels contre Saint-Kitts-et-Nevis, ils auront disputé autant de matchs que durant toute l'année 2010.

Ils auront surtout pu évoluer davantage à domicile alors que la quasi-totalité de leurs matchs amicaux ont lieu en Europe. «Ces matchs sont une bénédiction, a résumé le sélectionneur Stephen Hart. Le groupe est très uni et détendu, ce que j'attribue au plus grand nombre de matchs joués et aux voyages à l'étranger.»

Les trois victoires ont également contribué à l'ambiance joyeuse des derniers entraînements, au BMO Field. Après deux débuts de matchs moyens pour démarrer la campagne, le Canada est passé à la vitesse supérieure en étrillant Sainte-Lucie 7 à 0, vendredi. Il n'avait pas connu un tel feu d'artifice offensif depuis une victoire de 5 à 1 face aux États-Unis, en 1957.

«Il y a beaucoup de choses de positif dans ce match. Avec sept buts, nous avons été efficaces dans le dernier tiers et dans la finition, a analysé le milieu de terrain Terry Dunfield. Et en plus du blanchissage, nous n'avons pas accordé beaucoup de tirs au but.»

Rien de mieux pour accroître la confiance malgré la faiblesse de l'adversaire. Les Canadiens comptent maintenant surfer sur cet état d'esprit face à une équipe portoricaine qu'ils avaient battue 3 à 0 à l'aller.

En confiance

«La façon dont nous avons contrôlé le jeu, à Sainte-Lucie, nous donne encore plus de confiance pour ce match devant nos partisans. Nous voulons les trois points, mais nous savons que le défi sera un peu plus grand face à Porto Rico», a souligné David Edgar qui composait une charnière centrale inédite avec Adam Straith.

«C'est très important d'avoir ce type de confiance, mais il nous faut rester vigilants, car Porto Rico est une équipe différente», a ajouté le capitaine Dwayne De Rosario, qui est toujours à un seul but d'égaler le record détenu par Dale Mitchell (19) en sélection. Nous devrons saisir les opportunités quand elles se présentent et ne pas nous énerver au fil des minutes.»

Même si la sélection portoricaine n'a toujours pas gagné depuis le début de ce deuxième tour, elle débarque à Toronto avec quelques atouts en poche. L'un d'eux est de former un collectif bien huilé avec une dizaine de joueurs qui portent les couleurs des Islanders de Porto Rico, dans la NASL.

«Les gens vont être surpris par la qualité de cette équipe, qui a été très impressionnante à l'aller. C'est un groupe qui se comprend bien sur le terrain et qui est bien entraîné», a prévenu Hart.

Avec une séance d'entraînement qui s'est en partie déroulée à huis clos, hier, le sélectionneur ne s'est pas épanché sur son alignement. Il a néanmoins dû revoir sa copie en raison de la blessure qu'a subie le milieu de terrain Will Johnson, vendredi.

«Nous avons un joueur avec un profil différent qui va intégrer l'alignement et nous allons devoir nous ajuster. Le côté positif est que nous avons quelqu'un d'autre qui peut faire le travail», a conclu Hart.

Après ce match, le Canada affrontera Saint-Kitts-et-Nevis, les 11 et 15 novembre. En cas de qualification pour le troisième tour, le Canada se retrouverait dans le même groupe que le Honduras, Cuba et probablement le Panama.