La dernière semaine a été faste pour le soccer féminin. Tandis que le Canada obtenait l'organisation du Mondial 2015, la troupe de Carolina Morace a remporté ses deux premiers matchs au tournoi de Chypre. Il lui suffit maintenant d'un match nul contre l'Angleterre, aujourd'hui, pour atteindre la finale.

Lauréates de cette compétition en 2010, les Canadiennes ont entamé la défense de leur titre face aux Écossaises, 24es au monde. Contre une équipe bien organisée défensivement, elles ont fait la différence sur un coup de pied arrêté en deuxième mi-temps.

«Ce ne fut pas un grand match de notre part car nous avons manqué de synchronisme et nous n'avons pu établir un rythme de jeu soutenu, a expliqué la défenseure Marie-Ève Nault dans un courriel. Cependant, nous avons quand même trouvé les moyens de marquer sur un corner par l'entremise d'Emily Zurrer.»

Le deuxième duel a opposé les Canadiennes aux Italiennes, vendredi. Comme lors du match précédent, elles l'ont emporté par la plus petite des marques. C'est cette fois la jeune attaquante Jonelle Filigno qui a débloqué la situation à l'aide d'une frappe enveloppée (33e). Ce match a aussi permis d'affronter un adversaire avec des qualités très différentes des Écossaises.

«Ce fut un match très physique et émotionnel puisque notre staff affrontait son ancienne équipe, a dit Nault, qui a disputé 55 minutes. Nous avons eu quelques occasions de marquer, mais leur gardienne a eu le dernier mot. Les Italiennes sont très techniques et intelligentes. Nous avons cependant bien contenu leurs attaquantes et plusieurs hors-jeu ont été appelés, ce qui a rapidement freiné leurs attaques. Ce fut une belle victoire d'équipe.»

Le Canada occupe le premier rang du groupe A avec trois points d'avance sur l'Angleterre et l'Écosse. En cas de qualification, il affrontera les Pays-Bas.

Fin du boycottage

Avec le Mondial dans la ligne de mire cet été, le tournoi de Chypre se veut une excellente préparation face à d'autres pays qualifiés. L'équipe canadienne y participe après avoir levé le boycottage en vigueur depuis le début du mois de février.

Les joueuses exprimaient ainsi leur solidarité envers Morace, qui a annoncé son départ après le Mondial en raison d'une différence de philosophie avec les gens de l'Association canadienne de soccer (ACS).

«Le fait que les dirigeants de l'ACS se soient déplacés à Rome pour rencontrer Carolina montre une volonté de leur part de vouloir arranger les choses, a dit Nault.

«Les négociations sont loin d'être terminées mais, au moins, c'est un pas dans la bonne direction. Ça reste quand même frustrant de savoir qu'ils ne veulent pas dévoiler les ententes financières avec l'équipe masculine. Ça laisse croire qu'ils ont des choses à cacher.»