L'Argentine passe son premier gros test depuis le remplacement en juillet de son sélectionneur Diego Maradona par l'intérimaire Sergio Batista, à l'occasion d'un match amical de gala contre l'Espagne, championne du monde, mardi à 20h00, heure GMT (16h00 à Montréal) à Buenos Aires.

L'ancien entraîneur des Espoirs joue une partie de son avenir face à une Roja qui a poursuivi sur sa lancée de la Coupe du monde, en entamant les qualifications pour l'Euro-2012 par une victoire facile au Liechtenstein (4-0).

Batista n'a en effet été nommé qu'à titre intérimaire, jusqu'à la fin de l'année, après la mise à l'écart fin juillet de Maradona, qui ne souhaitait pas se séparer d'une bonne partie de l'encadrement comme le lui demandait la Fédération argentine (AFA) après l'élimination en quart de finale du Mondial.

Le tout-puissant président de l'AFA, Julio Grondona, lui a cependant enlevé beaucoup de pression fin août, en déclarant: «il faudrait vraiment que de très grandes difficultés surgissent pour que Batista ne soit plus l'entraîneur de la sélection argentine après le 31 décembre».

Pour son deuxième match à la tête de l'albiceleste, après une victoire (1-0) en amical en Irlande le mois dernier, le milieu de terrain de l'équipe championne du monde en 1986 n'a pas effectué de révolution.

Il a conservé l'essentiel du groupe, écrasé par l'Allemagne (4-0) en quart de finale de la Coupe du monde, tout en rappelant trois des principaux absents du voyage en Afrique du Sud: les deux joueurs de l'Inter Milan, Javier Zanetti et Esteban Cambiasso, ainsi que le défenseur du Barça, Gabriel Milito.

L'Espagne pour une première

Son principal pari est néanmoins le rappel en sélection du meneur de jeu Andres D'Alessandro, qui vient de remporter la Copa Libertadores, l'équivalent latino-américain de la Ligue des champions, avec l'Internacional de Porto Alegre (BRA). Mais il n'est pas sûr qu'il le lance d'entrée.

La vedette Lionel Messi, positionnée dans l'axe derrière deux attaquants en Afrique du Sud, pourrait elle repasser dans le couloir droit.

Le Ballon d'Or 2009 se félicite surtout de ce gros test face à une bonne partie de ses partenaires habituels, en club, à Barcelone, pour «continuer à grandir et à atteindre les objectifs fixés par l'entraîneur».

«Nous jouerons contre la meilleure équipe du monde. Ils ont de très grands joueurs et cela nous servira pour la suite», a ajouté Messi.

L'Argentine doit notamment affronter le Japon à Tokyo le 8 octobre et son grand rival brésilien le 17 novembre à Doha, dans le cadre de la préparation à la Copa America organisée l'an prochain sur son sol.

Ce sera l'occasion rêvée de mettre fin à 18 ans de disette internationale, depuis son dernier titre continental, conquis lors de la Copa America 1993.

Côté espagnol, l'enjeu est surtout symbolique, puisque la Roja ne s'est jamais imposée à Buenos Aires (un nul, deux défaites).

Avec une équipe quasiment au complet, à l'exception de l'absence sur blessure du défenseur central Carles Puyol, les hommes de Vicente del Bosque ont donc les moyens d'écrire une nouvelle page d'histoire.

Composition des équipes

Argentine: Romero - Zanetti, Demichelis, Samuel, Heinze - Mascherano, Banega - Lionel Messi, Esteban Cambiasso, Angel Di Maria - Higuain

Sélectionneur: Sergio Batista

Espagne: Casillas - Ramos (ou Arbeloa), Marchena, Piqué, Capdevila - Navas, Xavi, Iniesta, Fabregas - Villa, Torres

Sélectionneur: Vicente del Bosque.

Arbitre: Oscar Ruiz (COL)