L'Inter, qui l'a emporté tout en maîtrise face au CSKA (0-1) mardi à Moscou une semaine après un succès identique à Milan (1-0), s'est qualifiée pour les demi-finales de la Ligue des champions, un cap qu'elle n'avait plus atteint depuis 2003.

En demi-finales, la quadruple championne d'Italie défiera le FC Barcelone - champion d'Europe en titre déjà affronté lors de la phase de poule (1 nul et 1 défaite) - ou Arsenal qui devaient s'affronter en soirée au Camp Nou.

Face à l'équipe la moins cotée des quarts de finale, l'Inter a fait honneur à son rang en remportant logiquement les deux manches: d'abord dominatrice à San Siro, elle a ensuite parfaitement contenu les offensives du CSKA après avoir très vite ouvert le score au stade Luzhniki.

Il a en effet fallu un tout petit peu plus de cinq minutes aux Nerazzurri pour rendra la mission des Moscovites quasiment impossible: à la suite d'une faute sur Milito, le coup franc à ras de terre de 25 m de Sneijder, passé sous le mur russe, a surpris le pourtant excellent gardien Akinfeev (6).

Une ouverture du score et un gros coup au moral pour le CSKA, désormais contraint de marquer trois buts sans en encaisser pour espérer se qualifier, qui plus est face une équipe pas vraiment réputée pour laisser des espaces à ses adversaires.

Sans forcer

Aussi les 84 minutes restantes ont-elles vu le club moscovite tenter, en vain, de marquer - à l'image d'une frappe croisée de Necid effleurant le poteau gauche (23) -, tandis que l'Inter, sans forcer plus que de raison, s'est appliquée à gérer, la tête sans doute déjà un peu à la rencontre de championnat contre la Fiorentina samedi.

Courageux, les Russes n'ont même pas été refroidis dans leurs ardeurs par l'exclusion de leur milieu Odiah (2e avertissement, 49) au début de la seconde période. Mais l'Inter est un bloc difficile à bouger, et ils peuvent en plus remercier Akinfeev dont les interventions sur les tentatives de Milito (35, 71, 72) notamment, ont, comme à l'aller, évité une défaite plus lourde.

Après trois échecs consécutifs en huitièmes de finale, l'Inter confirme ainsi qu'elle est une prétendante crédible au sacre européen. Mais avant de penser à la finale à Madrid, elle devra faire mieux qu'en 2003: les demi-finales s'étaient en effet soldées par une élimination douloureuse, car concédée sans même perdre face au voisin et grand rival, l'AC Milan (0-0, 1-1).