L'Impact de Montréal voudra reprendre, mercredi au Stade olympique, là où il a laissé au mois d'octobre dernier en Ligue des champions de la CONCACAF.

Ce qui n'est pas évident après une période de quatre mois sans avoir disputé de match comportant un enjeu concret.

«C'est évident que c'est un obstacle auquel nous devrons faire face, a reconnu le défenseur Nevio Pizzolitto, après l'entraînement de mardi, en parlant du match aller des quarts de finale de la Ligue des champions qui sera disputé contre le club mexicain Santos Laguna. Nous sommes allés en Italie pour nous mettre dans la meilleure forme possible, mais reste que ce n'étaient pas des matchs de championnat. Alors nous aurons un certain désavantage à ce niveau-là.»

«Ca pourrait être un gros problème, a reconnu le vétéran milieu de terrain Sandro Grande. Tandis qu'eux, ils ont disputé sept matchs de saison régulière. Par contre, ils ont joué des matchs aux trois jours, alors ils pourraient être fatigués.»

L'entraîneur-chef de l'Impact, John Limniatis, a reconnu que c'est là un défi que ses joueurs pourraient devoir relever, mais que d'autres facteurs leur permettront de compenser.

«Avec l'énergie de 50 000 personnes qui nous encouragent, je ne pense pas que ce soit un problème, a dit Limniatis. En fait, la seule réponse que je peux donner à ce sujet, c'est après le match seulement que je pourrai la fournir. On verra à ce moment-là si ç'aura été un facteur ou non.»

Selon Grande, toutefois, pas question de se servir de la pause de quatre mois comme excuse pour amorcer le match avec prudence, question de limiter les dégâts en attendant que les joueurs retrouvent leurs repères. Le club montréalais devra y aller à fond dès le départ avec la recette qui lui a si bien servi jusqu'ici.

«Il faudra sortir fort dès la première minute de jeu, a dit Grande. On connaît nos limites, il faut jouer simple, travailler fort et travailler en équipe.»

Plus de surprises

L'Impact n'a jamais cessé de surprendre, l'an dernier, lors du championnat canadien Nutrilite, puis en Ligue des champions. A chaque fois qu'on croyait que ce petit club du Canada était allé au bout du chemin qu'il pouvait espérer franchir, il avançait d'un autre pas. Ce qui l'a finalement amené jusqu'à ces quarts de finale... et ce premier match d'une série aller-retour au total des buts qui sera disputé devant 50 000 personnes au Stade olympique.

«Je ne pense pas que l'effet de surprise va jouer cette fois, a affirmé Limniatis. (Les dirigeants du Santos Laguna) sont des gens intelligents, ils ont sûrement fait leurs devoirs en ce qui nous concerne. S'ils ne l'ont pas fait, c'est sûr qu'ils vont être surpris, mais ils l'ont certainement fait.»

«Nous ne profiterons plus de l'effet de surprise, ça c'est terminé, a souligné Pizzolitto, qui agira comme capitaine, mercredi, en l'absence de Mauro Biello, blessé. Mais quand tu affrontes une équipe pour la première fois, il y a toujours de l'inattendu. Tu ne sais pas vraiment à quel point tel ou tel joueur est bon ou non. Dans le championnat de la USL, quand tu affrontes les mêmes équipes régulièrement, tu viens à savoir comment chaque joueur réagit.»

Difficile, donc, de prédire le résultat de la série qui sera complétée le 5 mars au Mexique, et dont le vainqueur affrontera le gagnant de la série quart de finale entre le Dynamo de Houston (MLS) et Atlante FC (Mexique). Les demi-finales commenceront à la mi-mars.

«(Santos) sont assurément plus forts que la moyenne des clubs que nous avons affronté en Ligue des champions. Ils se comparent à Atlante», a dit Pizzolitto du club contre lequel l'Impact a fait 0-0 à Montréal et subi un court revers de 2-1 à Cancun, l'an dernier, lors du tournoi rotation, et qui s'est lui aussi qualifié pour les quarts.

«Il faudra être à notre meilleur et s'imposer physiquement. Les joueurs devront être explosifs dans les affrontements à un contre un, tant en défensive qu'à l'attaque, a précisé Limniatis. Je ne veux pas dire par là qu'il faut juste frapper pour frapper, mais qu'il faut faire preuve d'intensité à tout moment dans ces situations-là.»

Selon Grande, les équipes latino-américaines comme le Santos Laguna ont souvent de la difficulté contre les équipes qui préconisent un style de jeu européen, comme l'Impact.

«Ils jouent un style très technique, où ils ont tendance à se passer le ballon mille fois avant d'aller au filet. On sait donc qu'ils vont avoir le ballon souvent. Mais si on peut profiter de la contre-attaque, on va leur faire mal», a promis Grande.