Scott Gomez s'amène donc à Montréal en retour de Chris Higgins, Ryan McDonagh et Pavel Valentenko.

J'ai toujours aimé Gomez, l'un des meilleurs passeurs de la LNH, et il amène de la vitesse. C'est un joueur de qualité, et un premier centre légitime. Entouré de bons ailiers, il peut être dangereux. À preuve, il a amassé 84 points il y a trois ans au New Jersey avec Patrik Elias et Brian Gionta. À 29 ans, il est encore très jeune.

Mais c'est aussi un centre surpayé,  qui accaparera sept millions sur la masse salariale de l'équipe lors des cinq prochaines années. Et son efficacité en repli défensif ne constitue pas son plus grand atout. Avec de mauvais ailiers, c'est peut-être un centre de 60, 70 points. Ce qui n'est pas tout à fait vilain.

Gomez n'est pas la pire des options, mais j'ai l'impression qu'il s'agit d'une solution de rechange. Le Canadien avait-il le choix? On ne semblait pas voir l'ombre d'un centre numéro un  à Montréal depuis que Vincent Lecavalier a été retiré du marché. C'était donc Gomez... ou pas grand-chose en prévision de la prochaine saison, selon mon interprétation de la situation.

À court et moyen terme, donc, Scott Gomez comblera un vide chez le Canadien. J'espère que son contrat ne viendra pas hanter la direction dans deux ou trois ans.

Sa présence aidera peut-être aussi la direction à attirer un ailier de qualité sur le marché des joueurs autonomes. Gionta peut-être?

Le départ de Chris Higgins n'est guère surprenant pour les raisons que l'on sait. Dans le cas du jeune Ryan McDonagh, le Tricolore a probablement réalisé qu'il ne deviendrait pas le défenseur dominant qu'on croyait. J'imagine qu'on lui préfère P.K. Subban et Yannick Weber, deux défenseurs repêchés après lui en 2007.

Ce n'est pas la solution du siècle à mon avis, mais c'est nettement moins mauvais que certains peuvent penser. Ils ont peut-être fait le maximum dans les circonstances.