Le quotidien New York Times vient de publier un article troublant sur l'utilisation à outrance de médicaments de la part de l'ancien dur à cuire Derek Boogaard, décédé l'an dernier à la suite d'une surdose de puissants anti-inflammatoires et d'alcool.

Le père de Boogaard, Len, a réussi à compiler la liste de prescriptions reçues par son fils lors des dernières années de sa vie.

Pendant six mois, entre octobre 2008 et avril 2009, il aurait reçu au moins 25 prescriptions d'anti-inflammatoires, soit un total de 622 pilules, période au cours de laquelle il a disputé 51 matchs! Ces prescriptions ont été signées par dix médecins, dont huit du Wild du Minnesota.

Len Boogaard est étonné de constater à quel point son fils a pu recevoir ces prescriptions facilement, souvent à la suite d'un simple message texte, et sans que la prescription en question soit inscrite dans les filières médicales du club. Derek Boogaard pouvait recevoir des décongestionnants comme des anti-dépresseurs, des anti-inflammatoires ou des somnifères.

Le paternel aimerait connaître le fonctionnement des équipes médicales dans le sport professionnel. Y a-t-il communication entre les médecins d'une même équipe? Rencontrent-ils les joueurs avant de leur fournir une prescription? Les fiches médicales sont-elles bien gérées? De bonnes, de très bonnes questions...