David Beckham non retenu, les étoiles du tournoi olympique de soccer de Londres se nomment Ryan Giggs (Royaume-Uni), Juan Mata (Espagne) et Neymar (Brésil), joueurs majeurs des équipes favorites des Jeux.

Traditionnellement, le soccer aux JO n'attire pas les foules mais, cette année, le plateau est relevé. Le Brésil, l'Espagne et la Grande-Bretagne font figure de favoris, d'autant que l'Argentine, sacrée en 2004 et en 2008, est absente.

Trois joueurs de plus de 23 ans sont autorisés dans chaque équipe, et c'est le Brésil qui semble le mieux armé. Mano Menezes arrive avec un effectif impressionnant: de Rafael da Silva (Manchester United) à Neymar (Santos), en passant par Thiago Silva (Milan AC) et Hulk (Porto) via Marcelo (Real Madrid), Pato (AC Milan) ou Ganso (Santos), la «Seleçao» aura un oeil sur la Coupe du monde 2014, jouée à domicile.

Mais Neymar, la nouvelle merveille brésilienne, ne compte pas galvauder les Jeux de Londres. «Jouer les JO, c'est un rêve pour tous les athlètes. Surtout sous le maillot du Brésil, qui n'a jamais remporté le tournoi», a assuré celui qui est courtisé par Chelsea, le Barça et le Real de Madrid.

L'Espagne devrait aussi avoir une carte à jouer. En effet, Luis Milla, le sélectionneur ibère, dispose, avec Juan Mata et Jordi Alba, de deux tout frais champions d'Europe. Les autres membres de la «Roja» championne d'Europe des moins de 21 ans ne sont pas forcément des bleus, David de Gea (Manchester United), César Azpilicueta (OM), Thiago Alcantara (FC Barcelone), Iker Muniain (Athletic Bilbao) ou Cristian Tello (FC Barcelone) étant rompus aux joutes du plus haut niveau.

De son côté, Stuart Pearce, le sélectionneur britannique, voudra avoir son mot à dire. Avec les Gallois Craig Bellamy et Ryan Giggs, en plus de l'Anglais Micah Richards, cette équipe britannique, dont c'est la première participation depuis 1948, semble pouvoir jouer les troubles-fêtes.

À noter la première participation du Sénégal, du Gabon, du Bélarus et des Émirats arabes unis.

Une équipe canadienne expérimentée

Chez les dames, les Américaines semblent bien parties pour conserver leur titre et réaliser la passe de trois. À moins que le Japon, champion du monde surprise en 2011, ne vienne troubler les plans d'une équipe qui a joué toutes les finales olympiques de l'histoire (trois victoires, une défaite).

Pour sa part, le Canada misera sur une équipe expérimentée pour les Jeux olympiques de Londres.

La formation de 18 joueuses de John Herdman comprend 12 membres qui ont disputé les quarts de finale aux Jeux de Pékin en 2008, alors que le Canada a perdu 2-1 contre les Américaines, en temps ajouté.

Parmi celles-ci, on note la capitaine Christine Sinclair, l'attaquante Brittany Timko et la gardienne Karina LeBlanc.

Le Canada a accédé aux Jeux de Londres en obtenant un des deux laissez-passer disponibles au tournoi de qualification de la CONCACAF présenté à Vancouver, en janvier.

L'équipe entreprendra le tournoi olympique le 25 juillet contre les Japonaises, championnes de la Coupe du monde, avant d'affronter l'Afrique du Sud et la Suède. Deux ou trois équipes de chaque groupe accéderont à la ronde des médailles, soit huit équipes sur 12 pour les quarts de finale.

Sinclair reconnaît qu'il est temps pour les Canadiennes, classées septièmes au monde, de livrer la marchandise contre des rivales de haut niveau.

«Nous sommes très confiantes et nous pensons pouvoir battre des équipes comme le Japon, les États-Unis ou la Suède, a dit Sinclair lors d'une conférence téléphonique, lundi. Il nous reste toutefois à le prouver dans une grosse compétition comme les Jeux ou un Mondial.»

Enfin, la France est sans doute l'une des meilleures équipes du plateau, mais les Bleues ont été placées dans le même groupe que les États-Unis, et une défaite d'entrée pourraient les placer dans un tableau qualificatif compliqué.

PHOTO DARRYL DYCK, LA PRESSE CANADIENNE

Christine Sinclair