Les choses évoluent chez les Canucks de Vancouver et le gardien Roberto Luongo a fait sa part pour permettre à son équipe de passer à l'échelon supérieur.

Il avait notamment constaté que le titre de capitaine était un brin encombrant pour lui l'an dernier. Il s'est donc amené au camp d'entraînement avec l'intention de le céder à un coéquipier.

«Je pense que j'ai pris la bonne décision, estime le Montréalais de 31 ans. J'aimais beaucoup être capitaine, j'en retirais beaucoup de fierté, mais en bout de ligne, il fallait qu'arrêter les rondelles demeure ma priorité.

«Je voulais essayer d'éliminer un maximum de distractions autour de moi.»

En plus d'avoir cédé le «C» à Henrik Sedin, Luongo compte désormais sur un auxiliaire de qualité en la personne de Cory Schneider, un Américain de 24 ans qui avait été le choix de première ronde des Canucks en 2004.

Il ne fait aucun doute que les performances de Schneider incitent Luongo à se dépasser. «Ce n'est pas son arrivée qui augmente ma motivation, mais bien mon désir de gagner, précise cependant Luongo. Cory est un excellent jeune gardien et ça ne fait aucun doute qu'il sera un jour un gardien numéro un dans la ligue.

«Il va faire le travail quand il va se retrouver devant le filet. Ça m'aide de ce point de vue-là, je ne suis pas nerveux les soirs où je ne joue pas à me demander si je vais entrer dans le match!»

Le retour de Rollie

Afin de superviser le travail de Luongo et de maximiser le développement du jeune Schneider, l'entraîneur Alain Vigneault a convaincu Roland Melanson de se joindre à l'équipe à titre d'entraîneur des gardiens.

Aux yeux de Luongo, il était important de pouvoir enfin compter sur un entraîneur à temps plein.

«J'avais une très bonne relation avec Ian Clark, mais il n'était là que 10 ou 12 jours par mois, souligne Luongo. Cette année, je peux parler à Roland à chaque jour et s'il voit quoi que ce soit, on va travailler là-dessus.

«Même si je suis là où j'en suis dans ma carrière, je veux toujours m'améliorer et être le plus efficace possible. Il y a toujours des ajustements à apporter et j'en ai d'ailleurs fait quelques-uns depuis le début de la saison.

«Roland est très technique. Je suis prêt à écouter et à travailler fort pour corriger mes points faibles.»

C'est Alain Vigneault lui-même qui avait d'abord attiré Roland Melanson dans l'organisation du Canadien en 1997.

«On voulait le meilleur entraîneur des gardiens pour aider Roberto et leur relation s'améliore à tous les jours, a expliqué l'entraîneur.

«Et puis, sans rien enlever aux autres gardiens que nous avons eus, c'est la première année où nous avons vraiment un jeune gardien que l'on peut développer.

«Les matchs que l'on donne à Cory pourraient en plus permettre à Roberto d'arriver plus frais en séries éliminatoires...»

Il est clair que les Canucks doivent trouver une façon de permettre à Luongo d'être au sommet de sa forme lorsque arrive le printemps.

L'équipe lui a consenti un contrat de 12 ans, mais ses insuccès en séries éliminatoires en font douter plusieurs sur le bien-fondé d'un tel contrat.

«J'ai gagné à tous les niveaux, que ce soit dans le junior, aux Championnats du monde ou aux Jeux olympiques, réplique Luongo.

«La seule chose, c'est que je ne me suis jamais rendu en finale dans la Ligue nationale. Mais ce n'est pas comme si j'étais incapable de gagner une ronde de séries...»

Sauf que les partisans de Vancouver, cette année, ne se contenteront pas d'une ronde.