Si Erik Cole se montre aussi bon sur la patinoire qu'il l'est déjà dans le vestiaire, les Oilers d'Edmonton auront fait la bonne affaire.

Après seulement quelques jours de camp d'entraînement, Cole ne semble pas seulement le bon complément pour Shawn Horcoff et Ales Hemsky au sein du premier trio, le gros ailier américain de l'État de New York s'entend aussi déjà très bien avec ses nouveaux coéquipiers, comme s'il faisait partie de l'équipe depuis longtemps.C'est là quelque chose que Joni Pitkanen, ce défenseur talentueux mais distant que les Oilers ont envoyé en Caroline en retour de ses services, n'est jamais parvenu à faire en une saison complète.

Cette découverte, ainsi que le don qu'a Cole de réussir de gros buts et de grosses mises en échec, n'est pas passée inaperçue.

«Il est bon, a noté son nouvel entraîneur Craig MacTavish. Il donne l'impression d'être avec nous depuis beaucoup plus longtemps.»

Les partisans locaux ont pu voir Cole à l'oeuvre pour la première fois depuis le sixième match de la finale de la Coupe Stanley de 2006 lundi, quand les Oilers ont disputé leur premier match préparatoire qui s'est terminé par une défaite de 4-3 aux tirs au but subie aux mains des Canucks de Vancouver.

Utilisé à la gauche de Horcoff et Hemsky, Cole a fini sa soirée de travail avec un but et une mention d'assistance. Il a aussi impressionné en embrasant une ville de hockey qui n'a jamais été très chaude à l'égard de Pitkanen.

«J'essaie seulement de m'entendre avec tout le monde et d'apprendre à connaître tout le monde le mieux possible. C'est un peu plus facile avec quelques joueurs plus âgés parce que nous avons des familles et pouvons nous rencontrer à l'extérieur de la patinoire», a confié le joueur de 29 ans.

«J'aimerais juste que la transition se fasse le plus en douceur possible.»

À sa septième saison dans la Ligue nationale, Cole vient de connaître une campagne de 22 buts avec les Hurricanes, après en avoir marqué 29 la saison précédente et 30 en 60 matchs en 2005-06, quand il était revenu au jeu lors du sixième match de la finale contre les Oilers justement, après avoir subi une grave fracture au cou, pour aider les Hurricanes à gagner la coupe en sept matchs.

Cole s'est cherché une maison peu de temps après l'échange survenu le 1er juillet et ses deux enfants ont rapidement trouvé une école.

«Je voulais que tout soit fait en ordre, a-t-il expliqué. Quand vous êtes confortable à l'extérieur de la patinoire et que tout est en ordre, ça devient très facile de venir à l'aréna tous les jours et d'avoir du plaisir.»

Déjà très occupé par sa fondation Dream Big, Cole s'est aussi impliqué dans plusieurs activités communautaires des Oilers.

«Nous avons toujours été une équipe avec des joueurs très proches, a constaté Fernando Pisani. Non seulement est-il un grand joueur, il va bien s'intégrer parce qu'il veut jouer ici, pour notre équipe et dans cette ville.»

Cole a encore un an à écouler à un contrat qui lui rapportera quatre millions $ cette saison et il est à l'aise dans une ville où les Oilers sont la grosse attraction, toute une différence avec Raleigh-Durham où le basketball universitaire et NASCAR font les manchettes.

«Peu importe dans quelle ville vous jouez, dit-il cependant, l'organisation et les partisans veulent vous voir impliqué dans la communauté.»

En Caroline, Cole avait acheté une loge avec son coéquipier Eric Staal, destinée aux jeunes.