Bien que ses Thrashers d'Atlanta sont pratiquement exclus des séries éliminatoires et que le Canadien vient d'encaisser trois revers de suite par jeu blanc, l'entraîneur-chef Craig Ramsay n'entend pas faire de cadeau à son bon copain Jacques Martin à l'occasion de la dernière visite des Thrashers au Centre Bell cette saison, ce soir.

«Personne n'a abandonné au sein de notre vestiaire. Je dirais même que depuis quelques matchs, nous avons retrouvé de l'entrain et jouons du meilleur hockey», a lancé Ramsay, joint par La Presse hier matin, au lendemain d'une victoire de 5-4 en tirs de barrage aux dépens des Sénateurs d'Ottawa.

Cette victoire était la sixième des Thrashers à leurs dix derniers matchs (6-3-1). Les Thrashers occupent le 11e rang dans l'Association de l'Est avec une récolte de 76 points.

«Nous avons obtenu 47 tirs contre les Sénateurs, et le Canadien peut s'attendre à ce que nous nous portions à l'attaque contre lui aussi. Comme Jacques, j'impose un système défensif exigeant afin qu'on puisse récupérer rapidement la rondelle, mais une fois qu'on l'a, tous les joueurs ont le mandat de se porter à l'attaque. Il n'y a pas de trios offensifs ou défensifs. Nous formons une équipe et je tiens à ce que tous les joueurs adoptent le même style», a expliqué Ramsay, qui a été l'adjoint de Jacques Martin à Ottawa de 1996 à 1998.

Même si leurs efforts n'ont pas toujours été récompensés (8-10-2-1) les Thrashers ont cadré 30 tirs dans 17 de leurs 21 derniers matchs. Ils ont obtenu au moins 35 tirs 13 fois et ont franchi le cap des 40 à huit reprises.

«Il n'est jamais facile de se présenter à Montréal où le Canadien est solide et où les partisans sont intimidants. J'imagine que ce ne doit pas être beau après trois jeux blancs de suite. L'ennui avec ça, c'est que le Canadien va finir par débloquer. Nous devrons être solides en défense dès le début du match pour nous assurer que cette disette se prolonge et ainsi que la pression soit sur eux», a indiqué Ramsay.

Saison difficile

Bien que les Thrashers rateront les séries pour une 10e fois en 11 ans depuis leur retour dans la LNH en 1999, Craig Ramsay a longtemps cru que son équipe ferait mentir ses détracteurs.

«Nous avons très bien entrepris la saison. L'équipe jouait bien, nous profitions de nos occasions et nous avons pu compter sur des performances solides de nos gardiens», a commencé l'entraîneur-chef,

Les Thrashers ont amorcé la saison avec 19 victoires (19-11-5) à leurs 35 premiers matchs.

Un calendrier difficile et un manque de profondeur à l'attaque ont renversé la situation, comme le confirme le dossier de 7-17-6 dans les 30 matchs qui ont suivi.

«Tous les calendriers sont difficiles, mais le nôtre a vraiment été éreintant. À un moment donné, nous avions disputé six matchs de plus que nos adversaires. Cela a entraîné des blessures qui ont mis en évidence notre manque de profondeur à l'attaque. Dustin (Byfuglien) et Tobias (Enstrom) sont d'excellents défenseurs, mais il y a un problème lorsqu'ils sont les deux premiers marqueurs de l'équipe pendant la majeure partie de la saison», a souligné Ramsay, qui en a aussi contre les déplacements de son équipe cette année.

«Toutes nos visites au Canada ou dans les villes de l'Association de l'Ouest se sont faites une à une. Tampa et Fort Lauderdale sont les villes les plus proches, mais nous nous y rendons le plus souvent en revenant de loin. Nos déplacements n'ont vraiment pas aidé. On va à Montréal pour gagner, mais on vient de jouer jeudi, vendredi et dimanche après-midi et on se rend à Montréal. Déjà qu'il est difficile de gagner dans la LNH, le calendrier ne nous aide vraiment pas.»