À Toronto, la déviation de Tyler Bozak a électrifié l'Air Canada Centre. Même chose à Nashville, où les Predators ont marqué en prolongation pour une troisième victoire contre les Blackhawks de Chicago.

Le plaisir s'est aussi prolongé à Boston et à Calgary, avant qu'Ottawa et et Anaheim ne prévalent.

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Peu de choses provoquent une poussée d'adrénaline comme des périodes supplémentaires en séries éliminatoires et la LNH n'avait pas connu pareille soirée en plus de 30 ans. Les quatre rencontres au calendrier lundi ont toutes nécessité de la prolongation, une première depuis le 10 avril 1985, selon l'Elias Sports Bureau. La seule autre fois où cela s'était produit, c'était le 11 avril 1980.

«Ce sont les matchs les plus amusants à jouer», a lancé Bozak.

On peu donc déduire que les joueurs ont éprouvé beaucoup de plaisir au cours de ces séries.

Pas moins de 11 des 24 matchs éliminatoires du premier tour se sont décidés en prolongation, dont les trois entre les Maple Leafs de Toronto et les Capitals de Washington, et deux entre les Sénateurs et les Bruins. Les huit séries ont eu au moins un match de plus de 60 minutes. Le record pour la totalité des quatre rondes éliminatoires est de 17 matchs en prolongation, en 2013.

Comme les négligés que sont les Predators, les Leafs et les Blues de St. Louis menacent de causer des surprises, ces séries sont déjà spectaculaires en soi.

«C'était 10 sur 10, a dit l'entraîneur-chef des Preds, Peter Laviolette, au sujet de l'atmosphère dans la rencontre de lundi. Je ne crois pas qu'il y ait un autre endroit comme (cet aréna).»

Les Preds l'ont emporté sur un tir du revers de Kevin Fiala après 16:44 de jeu en prolongation, le plus long match de la soirée. Fiala et ses coéquipiers Mike Fisher et James Neal se sont enlacés le long de la rampe pour célébrer cette victoire qui leur procure une avance de 3-0 contre les Hawks, meilleure équipe dans l'Ouest.

Le match le plus court s'est joué à Calgary, où les Ducks ont assommé les Flames. Corey Perry a marqué après 90 secondes de temps supplémentaire et les Ducks ont pour la première fois de leur histoire comblé un retard de trois buts pour l'emporter en séries. Au Saddledome, les partisans vêtus de rouge ont levé les bras en signe de dépit avant de quitter silencieusement l'aréna.

La foule du TD Garden de Boston ne s'est pas dispersée aussi facilement. Le but gagnant de Bobby Ryan a été marqué en avantage numérique, à la suite d'une décision controversée aux dépens de Riley Nash. Les partisans ont hué avec énergie et inondé la glace de projectiles.

À Toronto, qui n'avait pas accueilli de match éliminatoire depuis 2013, ça a été une grande fête. Le but de Bozak, à 1:37, a permis aux Maple Leafs de prendre les devants 2-1 dans la série. Bozak a célébré son but en sautant dans les bras de Nazem Kadri, qui venait de lui refiler la rondelle. Le duo a ensuite été enseveli par le reste de l'équipe.

«C'est une décharge d'émotions, a dit Bozak. Vous ne voulez que vous retrouver avec vos coéquipiers pour célébrer.»