Il faut commencer à penser à la relève chez les Canucks de Vancouver et le centre Bo Horvat est certainement leur jeune le plus prometteur à l'heure actuelle.À sa troisième saison dans la LNH, l'attaquant de 21 ans vient d'atteindre le cap des 20 buts pour la première fois de sa carrière et domine aussi son équipe au chapitre des points avec 45.

Horvat a grandi dans le village de Rodney, en Ontario, à environ 90 minutes de la frontière américaine.

« Mon père et moi étions de grands fans des Red Wings et nous allions souvent les voir, raconte-t-il. Nous n'aimions pas le Canadien à l'époque et ça n'a pas changé! »

Mais le Tricolore, lui, a déjà beaucoup aimé Horvat!

Avant le repêchage de 2013, l'ancien des Knights de London était probablement le joueur qui faisait le plus rêver le Tricolore. Trevor Timmins l'avait invité avec d'autres espoirs à l'occasion d'une série de tests combinés à Brossard même si l'équipe savait qu'elle n'avait aucune chance de le repêcher au 25e rang. Pour garder l'espoir possible, il aurait fallu que le CH paie le gros prix pour améliorer son rang de sélection.

Il a finalement choisi de se rabattre sur Michael McCarron.

« J'avais eu une bonne entrevue avec le Canadien et ils avaient l'air de m'aimer, se souvient Horvat. Et c'est drôle parce que la famille du côté de ma mère est canadienne-française. Ma grand-mère est une Bégin. Ça me déçoit de ne pas pouvoir parler un mot de français... Mais toute ce côté-là de la famille est fait de grands partisans du Canadien et je suis sûr qu'ils auraient adoré me voir dans cet uniforme-là. »

Les Canucks, eux, ont pris les grands moyens pour repêcher Horvat. Ils ont fait un coup d'éclat en échangeant le gardien Cory Schneider aux Devils du New Jersey en retour du 9e choix au total.

À son arrivée à Vancouver, la pression et les attentes étaient énormes.

« Je me souviens d'en avoir parlé avec mon père tout juste après le repêchage. Ça ne pouvait pas être simple : une équipe me repêche et tout le monde est heureux. Il a fallu que je fasse partie d'un des plus gros échanges qu'aient fait les Canucks au cours des dernières années! C'est sûr que ça a ajouté de la pression : les fans étaient sur mon dos, ils reprochaient à la direction d'avoir fait un échange stupide et que les Canucks auraient dû obtenir davantage en retour de Cory. »

Après une saison recrue encourageante, Horvat est tombé l'an dernier dans le même piège que de nombreux jeunes joueurs : s'imaginer à leur deuxième saison qu'ils feront d'énormes progrès parce qu'ils sont désormais familiers avec l'environnement de la LNH.

« L'an dernier je me suis placé des attentes beaucoup trop élevées, admet d'ailleurs Horvat. Je pensais que tout serait facile, que je ferais une tonne de points. Mais cette saison, au lieu de presser constamment pour tenter de faire des points, je me suis contenté de jouer, de penser à aider l'équipe et les choses ont pris la direction opposée.

« J'ai amélioré l'aspect défensif de mon jeu. Auparavant je trichais un peu en sorte de territoire et je ne revenais pas suffisamment pour soutenir mes défenseurs. Ça a changé pour le mieux cette année. »

Avec ses 45 points, Horvat a déjà dépassé son total de l'an dernier (40) même s'il a joué 18 matchs de moins. Plusieurs voient en lui le futur capitaine des Canucks et tout à coup, l'échange de Cory Schneider n'a plus l'air aussi à sens unique qu'il ne l'était à l'origine...

Boucher s'est beaucoup promené

Selon ses propres dires, ça a été une année folle pour Reid Boucher.

L'ancien coéquipier d'Alex Galchenyuk avec le Sting de Sarnia en est à sa troisième organisation depuis le début de la saison, et à la quatrième équipe pour laquelle il a joué un match si l'on tient compte des Admirals de Milwaukee dans la Ligue américaine.