Quand Mike Ribeiro a vu la poignée de journalistes du Québec à l'aréna des Predators vendredi, il a souri et leur a lancé bien fort : «Wow, merci d'être venus ici pour moi!»

Il blaguait, bien entendu. Les scribes ont fait le voyage pour P.K. Subban, qui commence son premier camp d'entraînement avec sa nouvelle équipe. Mais Ribeiro, un Montréalais et un ancien du Canadien, n'en a pas pris ombrage. Il a généreusement commenté l'arrivée de Subban, qu'il estime être une excellente nouvelle.

«Ça nous a tous un peu surpris cet été. Mais P.K. est un joueur très talentueux. Ça va avoir un bon impact pour nous», prédit Ribeiro.

Le vétéran, qui a franchi la marque des 1000 matchs dans la LNH la saison passée, a répété ce que tout le monde affirme ici à Nashville : dans le hockey actuel, tout est question de vitesse, et Subban est plus rapide que Shea Weber.

«On est à la recherche de joueurs capables de se porter à l'attaque, de défenseurs capables d'épauler les attaquants. On est très contents de notre échange. Des gars comme Roman Josi, Ryan Ellis et Mattias Ekholm se portent à l'attaque avec nous.»

Cette philosophie est celle de l'entraîneur-chef Peter Laviolette. «La vitesse, on la voit partout. Regardez les Penguins aller, regardez les équipes à la Coupe du monde, lance Laviolette. Je pense que P.K. va aller parfaitement avec notre style. Nos défenseurs se portent beaucoup à l'attaque, ils ont le feu vert pour conserver la rondelle et patiner avec.»

L'entraîneur ne sait pas encore avec qui va jouer Subban. Il a mentionné les noms de Josi et d'Ekholm. «On va essayer des choses», dit-il.

Mike Ribeiro note que les trois contre deux à l'attaque sont de plus en plus rares. «C'est souvent des trois contre trois. Alors, il faut des défenseurs capables de nous aider, dit le joueur de centre. Ils sont un peu plus libres. C'est certain qu'ils ont des responsabilités défensives. Mais notre idée, c'est que tant que tu as la rondelle, tu ne joues pas défensivement. On veut rester le plus longtemps à l'attaque.»

Le «problème» avec Montréal

Ribeiro a été repêché par le Canadien en 1998. Il a quitté l'équipe pour les Stars de Dallas en 2006. Il connaît bien les médias de Montréal et saisit bien toute l'attention qui suivait chacun des petits mouvements de Subban.

«Je pense que ç'a tout le temps été un problème à Montréal. Il faut plus s'occuper de ce que font les joueurs sur la patinoire que comment ils s'habillent... Ils ont été corrects avec moi à Nashville et je pense qu'ils vont être corrects avec lui, a dit Ribeiro. S'il met des chapeaux pour arriver à l'aréna et qu'il met 65 points dans sa saison, on va être ben contents.»

Ribeiro entame sa dernière année de contrat. Il aimerait rester à Nashville encore, pour offrir de la stabilité à ses enfants. Mais il est conscient qu'il doit «jouer mieux» pour convaincre l'équipe de le garder.

Puis l'attaquant de 36 ans, reconnu comme un bon fêtard, lance à la blague: «On verra à la fin de la saison, Vegas a une nouvelle équipe... Haha ben non!»