Le centre russe Vadim Shipachyov, que les rumeurs liaient au Canadien cet été, se retrouve dans une situation toujours mystérieuse qu'il a clarifiée d'une seule manière : le Tricolore n'était pas l'équipe en voie d'obtenir ses services.

« Il y avait trois ou quatre équipes intéressées à moi, mais ça n'aurait pas été Montréal, a expliqué Shipachyov par l'entremise d'un interprète. Cela dit, je ne sais même pas de quels clubs il s'agissait. Les négociations se sont passées entre des agents, et on ne m'a pas dit exactement quelles équipes étaient impliquées. »

Si vous trouvez cela étrange, vous n'êtes pas les seuls.

« J'avais l'intention de venir en Amérique du Nord, mais mon contrat m'en a empêché, a expliqué le patineur de 29 ans. C'est la raison pour laquelle je reste à Saint-Pétersbourg. Mais c'est encore mon rêve de venir jouer dans la LNH. Je veux jouer à ce niveau-là et me mettre au défi de voir comment je peux me débrouiller. »

À la fin de l'hiver dernier, Shipachyov - à l'instar d'Evgeny Dadonov, son compagnon de trio avec le SKA tout comme à la Coupe du monde - avait rempli une demande de résiliation de contrat. Mais en fin de compte, ce n'est qu'à partir du mois de décembre qu'il pourra s'en soustraire. Ce n'est pas clair si Shipachyov s'en prévaudra en cours de saison, mais il entend considérer toutes ses options à l'expiration de son contrat.

Meilleur marqueur du SKA Saint-Pétersbourg l'an dernier, Shipachyov retournera, après la Coupe du monde, au sein d'une formation qui aligne également Pavel Datsyuk, Ilya Kovalchuk et Vyacheslav Voynov.

Des Russes muselés

On appréhendait la faible ligne bleue de la Russie, mais c'est son attaque qui a eu des difficultés contre la Suède, gagnante 2-1 hier après-midi.

Alex Ovechkin, qui a marqué dans la dernière minute de jeu, pensait avoir nivelé la marque avec 7 secondes à faire lorsqu'il a rabattu une rondelle flottante avec son gant. Or, les arbitres ont déterminé que le disque n'avait pas touché à son bâton par la suite avant de pénétrer dans le filet.

Gabriel Landeskog et Victor Hedman ont marqué en l'espace de 2:11 en milieu de rencontre pour assurer la victoire des Suédois. Leur puissante défense a gardé les Russes à l'extérieur de l'enclave, et leurs attaquants ont empêché Datsyuk, Malkin et les autres de prendre de la vitesse en zone neutre.

C'était la première fois en 11 matchs, soit depuis 2004, que la Suède arrivait à vaincre la Russie en compétition internationale.

Photo Mark Blinch, La Presse canadienne

On pouvait lire la déception sur le visage d'Alex Ovechkin après la rencontre.

Le forfait de Lundqvist, la chance de Markstrom

Affaibli par un virus, le gardien-vedette Henrik Lundqvist n'a pas été en mesure d'affronter la Russie, hier. Joueurs et entraîneurs ont appris la nouvelle en arrivant à l'aréna en matinée. En son absence, Jacob Markstrom a réalisé 27 arrêts et est passé à 33 secondes d'un blanchissage. « Markie avait l'occasion de se faire valoir sur la grande scène, et il ne l'a pas ratée », a dit le défenseur Victor Hedman.

Le gardien auxiliaire des Canucks de Vancouver, jadis perçu comme un espoir de premier plan, a passé de nombreuses années dans la Ligue américaine avant de finalement s'implanter dans la LNH l'an dernier. « Ç'a commencé à Utica [en 2014-2015], a raconté le gardien de 26 ans. J'ai eu l'occasion de jouer souvent, et l'on s'est rendu en finale. Je m'améliorais sans cesse et j'ai gardé le cap. La patience et le travail ont payé. »

Le statut de Lundqvist demeure incertain en vue du prochain match de la Suède, demain contre la Finlande.

Photo Nick Turchiaro, USA TODAY Sports

Jacob Markstrom et Victor Hedman