Le revirement de P.K. Subban en fin de match, mercredi au Colorado, continuait d'alimenter les conversations vendredi matin.

« Nous n'avons pas aimé le jeu, mais parce que c'était P.K., ça a pris 100 fois plus d'ampleur, a soutenu l'entraîneur-chef Michel Therrien.

« Ç'aurait été n'importe quel joueur - dans cette situation, à ce moment-là du match - qu'on aurait mentionné le fait que ce n'était pas le jeu à faire. Ce n'est pas parce que c'est P.K., faites-moi confiance là-dessus. Mais nous voulons que nos joueurs apprennent et qu'ils deviennent meilleurs. »

Therrien, sans élaborer, a convenu qu'il y avait ensuite eu une mauvaise communication entre les joueurs en repli.

Max Pacioretty était l'un de ceux qui voulaient stopper l'Avalanche et il a pris une part de responsabilité sur le but de gagnant de Jarome Iginla.

« Oui, P.K. a commis un revirement, mais notre système prévoit une certaine façon de jouer à trois-contre-trois et ça a pris le bord d'entrée de jeu, a expliqué le capitaine. Nous avons eu un manque de communication dans une situation qu'on ne voit pas souvent. Mais nous sommes une unité de cinq sur la glace. »

Pacioretty n'a pas voulu condamner les propos de Therrien qui, après la rencontre, a pointé Subban du doigt en disant qu'il avait tenté un jeu « individualiste ».

« L'entraîneur a une relation avec 23 joueurs et il ne motive pas tout le monde de la même façon. On peut y voir une critique exagérée, mais ça peut être vu aussi comme un défi lancé au joueur pour qu'il rebondisse. »

La présente saison avait été plutôt calme en épisodes laissant croire à une relation tendue entre Therrien et Subban. Mais tout le monde était en mode gestion de crise, vendredi matin à Brossard, et Therrien a dépeint un portrait positif de son défenseur vedette.

« On est très conscient qu'on a un athlète exceptionnel qui fait beaucoup de bonnes choses pour notre équipe et qui s'est grandement amélioré depuis quatre ans, a-t-il indiqué. On est très content de travailler avec lui et on très heureux de l'avoir dans notre équipe. Mais ça fait partie de notre travail de faire en sorte que ce genre d'erreur-là ne se reproduise plus. Il ne faut pas chercher de bibittes là où il n'y en a pas...

« J'ai une très bonne relation avec P.K. C'est un gars adorable qui veut du bien à tout le monde et qui est enjoué à chaque fois qu'il arrive à l'aréna. On veut des gars qui ont de la vie et de l'émotion. »