Son coéquipier de longue date chez les Penguins de Pittsburgh Pascal Dupuis a balayé la question du revers de la main: il ne croit pas que la disette de Sidney Crosby doive trop alimenter les discussions.

«Vous traversez des léthargies comme ça même quand vous êtes une super-vedette», a-t-il noté.

À moins que vous ne soyez Sidney Crosby.

Après 11 rencontres, Crosby n'a marqué qu'un but et récolté que cinq points, de loin son pire début de saison en 11 ans de carrière et l'une de ses pires séquences depuis son arrivée dans la LNH. Dire qu'il n'est pas habitué à ce genre de disette tient de l'euphémisme.

Au lieu de se cacher derrière la série de victoires des Penguins ou de chercher des excuses, Crosby a insisté pour dire que c'était à lui de se sortir d'impasse, et plus tôt que tard.

«Je ne crois pas que vous puissiez accepter de ne pas marquer, a déclaré Crosby après l'entraînement des Penguins, à Toronto. En équipe, nous avons trouvé des solutions. Individuellement, les tirs sont de qualité, mais il vaut mieux avoir un tir et un but que cinq tirs et aucun but. Vous devez trouver une façon de concrétiser vos chances et ça, ça me revient. Je dois trouver une façon de marquer.»

Crosby semblait sur le point d'exploser jusqu'à ce qu'il n'obtienne aucun lancer contre les Maple Leafs, samedi. Il avait obtenu au moins trois lancers dans chacun des cinq matchs précédents et une panoplie d'occasions de marquer qui ont donné confiance à ses coéquipiers.

«Il a obtenu quelques occasions dans chacun de ces matchs, a indiqué le centre Evgeni Malkin. Mais la rondelle n'entre pas dans le filet. Il joue un peu de malchance par les temps qui courent, mais il demeure le meilleur joueur sur la patinoire à chaque rencontre. Peut-être qu'il n'a qu'à jouer de façon plus relax. Il reste plusieurs matchs. C'est une longue saison.»

En carrière, Crosby a marqué dans une proportion de 14,3% de ses lancers. Il ne conservera pas ce taux de 3,3% toute la saison. Avec des ailiers comme Dupuis, Patric Hornqvist, Chris Kunitz, Phil Kessel et David Perron, il amassera sa part de mentions d'assistance.

Pour l'instant, Crosby se concentre à générer des occasions de marquer et à en profiter.

«Ce n'est pas garanti que ces occasions se transformeront toutes en buts, mais il faut tout de même en générer», a-t-il dit.

Les Penguins ont un excellent taux de réussite à ce chapitre de ce temps-ci, avec quatre victoires consécutives et sept en huit matchs depuis leurs trois défaites d'affilée en début de saison. Quatorze joueurs différents ont marqué et ces victoires pourraient empêcher la frustration de Crosby d'avoir le dessus. Toute l'attention sera portée vers lui lors du prochain voyage dans l'Ouest des Penguins, qui affronteront les Canucks de Vancouver mercredi, les Oilers d'Edmonton vendredi et les Flames de Calgary samedi.

«Regardez les Ryan Getzlaf, Corey Perry, Sid: c'est difficile de marquer dans cette ligue, a dit Dupuis. Mais ils ont démontré qu'ils sont capables de le faire. Ce n'est qu'une question de temps.»