Les Blues de St. Louis terminent un voyage de six rencontres, ce soir, en rendant visite au Canadien. Ils sont déjà assurés d'un bilan positif, ayant remporté leurs quatre derniers affrontements. Mais il est évident qu'ils voudront le terminer sur une bonne note et infliger au Tricolore sa première défaite de l'année.

Les hommes de Ken Hitchcock connaissent tout un début de saison même s'ils sont déjà éprouvés par les blessures. Le centre Paul Stastny et le défenseur Kevin Shattenkirk n'affronteront pas le Tricolore ce soir, à l'instar de la recrue Robby Fabbri, victime d'une commotion cérébrale, et du centre Patrik Berglund, dont l'absence pour plusieurs mois a mené à la signature de Scott Gomez.

C'est pourquoi les trios des Blues semblent un peu décimés par les temps qui courent.

Hitchcock, qui a choisi d'envoyer le jeune Jake Allen devant le filet ce soir même s'il a connu deux présences difficiles face au CH jusqu'ici en carrière, soutient que l'élimination de son équipe par le Wild du Minnesota n'a rien à voir avec les changements apportés au style de l'équipe. Les Blues ont surtout voulu revenir au style plus teigneux et plus lourd qu'ils pratiquaient il y a quelques années et qu'ils ont délaissé l'an dernier.

L'échange qui a amené Troy Brouwer à St. Louis en retour de T.J. Oshie cet été participe à cet effort de contrôler le rythme des matchs en s'imposant physiquement.

Brouwer a reconnu qu'il n'a jamais vu cette transaction venir.

«J'avais un bon rôle avec les Capitals de Washington, on m'avait confié de nombreuses responsabilités et c'est sûr qu'en arrivant ici il y avait une part d'incertitude, a indiqué le vétéran de 30 ans. J'ai adoré jouer à Washington et pour cette organisation, mais aucun joueur ne pourrait être déçu de se retrouver dans une équipe comme les Blues, qui compte sur tellement de bons joueurs.»

Une section forte 

Les Blues ont besoin de passer à l'étape supérieure et de convertir en séries éliminatoires leurs succès de la saison régulière. Mais avant d'y arriver, ils doivent pouvoir sortir de cette fameuse section Centrale, probablement la plus forte de la ligue.

Avec les Stars de Dallas et les Jets de Winnipeg qui semblent déterminés à être dans le coup, ce sera une lutte éreintante tout au long de la saison.

«À une certaine époque, quand j'étais avec Dallas, les six équipes de la division pensaient avoir une chance de gagner la Coupe Stanley, s'est souvenu Hitchcock. C'était très difficile car chaque match face à l'une de ces formations ressemblait à un match de séries.

«Mais ce n'est rien comparativement à ce qu'on vit en ce moment. Les deux équipes de la section qui ont raté les séries le printemps dernier y avaient participé l'année précédente, et l'une d'elles avait même fini première de la division. Je crois fermement que les points acquis à l'intérieur de la section en disent long sur le chemin qu'une équipe fera en séries. Et encore cette année, il va y avoir de bonnes équipes qui vont rater les séries simplement parce que jouer au-dessus de ,500 à l'intérieur de notre division est un accomplissement en soi.»