David Desharnais estime que l'opposition opiniâtre que le Lightning de Tampa Bay offre aux Blackhawks de Chicago en finale de la Coupe Stanley est la preuve par quatre que le Canadien est du calibre des meilleures équipes de la LNH.

Le joueur de centre du Tricolore n'est pas masochiste au point de suivre assidument la finale au petit écran. Mais ce qu'il voit renforce son opinion que ses coéquipiers et lui ne sont pas si loin que ça d'aspirer aux grands honneurs.

«Nous avons perdu contre une équipe [le Lightning] qui est en finale et qui donne du fil à retordre aux Blackhawks», a souligné Desharnais, en fin de semaine, à l'occasion de la présentation du tournoi de golf annuel auquel il prête son nom.

«Nous avons été défaits en six matchs par le Lightning et nous avons perdu le premier match de la série en prolongation. Ce sont de légers détails, un but ici et là, qui font que nous aurions pu passer. L'an dernier, nous avions perdu en finale de l'Est. Il n'y a pas de doute que nous sommes sur la bonne voie.»

Cela dit, Desharnais n'est pas sans savoir que le directeur général du Canadien Marc Bergevin cherche constamment à améliorer l'équipe et que, conséquemment, des changements sont à prévoir. Il ne le souhaite pas, mais il sait qu'il pourrait faire partie de ces changements.

«C'est une crainte qu'on a toujours. Mais d'un autre côté, je me dis que je suis déjà avec le Canadien depuis cinq saisons. Si on juge que c'est moi le problème, eh bien ce sera moi, a-t-il réagi, en admettant que l'utilisation du mot «problème» était quelque peu exagérée.

«Dès que vous signez un contrat ou que vous faites partie d'une équipe, vous devez composer avec la possibilité d'être échangé. C'est le sport. Si ça arrive, je ferai avec. Pour le moment, je suis un membre du Canadien et c'est à Montréal que je veux poursuivre ma carrière.»

Go Antoine!

Pour revenir à la finale, Desharnais a un net parti-pris pour les Blackhawks parce qu'il serait ravi de voir son bon ami Antoine Vermette soulever la coupe à bout de bras.

Desharnais et Vermette sont originaires du comté de Lotbinière - de Laurier-Station et de Saint-Agapit respectivement - et ils appuient, depuis quelques années, la Fondation Philippe Boucher, du nom de l'ancien défenseur de la LNH qui est natif de la même région (Saint-Apollinaire).

Vermette était évidemment absent, samedi, à la principale activité de financement de la fondation qui vient en aide aux enfants de la région - la Classique de golf des étoiles.

Pendant la soirée-bénéfice, Desharnais a pu voir en direct sur l'écran géant son ami inscrire son deuxième but gagnant de la finale.

«C'est assez dur de se rendre jusqu'en finale. C'est sûr que je souhaite à Antoine de gagner la Coupe. Tout le monde de la région est derrière lui.»

Après avoir vu Philippe Boucher remporter la Coupe Stanley dans l'uniforme des Penguins de Pittsburgh en 2009 et Vermette se retrouver tout près de l'objectif, Desharnais a dit espérer que son tour vienne rapidement.

«L'objectif à chaque année est de ne pas participer à ce tournoi parce que ça signifierait qu'on participe à la finale de la Coupe Stanley», a-t-il lancé.