Jiri Sekac, qui a été laissé de côté hier pour un septième match de suite par l'entraîneur-chef Michel Therrien, a vu ses droits dans la KHL être acquis au cours des derniers jours par le club Ak Bars Kazan, la formation la plus riche du circuit Medvedev.

Kazan avait tenté durant l'été de faire l'acquisition de Sekac après que le Lev de Prague eut mis fin à ses activités. Mais à l'époque, l'ailier tchèque avait signifié son intention de poursuivre sa carrière dans la LNH. Ça n'a pas changé depuis.

Non seulement l'attaquant de 22 ans n'envisage pas de retourner en Europe, mais il n'aurait de toute façon pas le droit de quitter Montréal de son propre chef et de retourner en KHL en cours de campagne.

Pourquoi alors Kazan a-t-elle acquis ses droits?

C'est que Sekac aurait techniquement le droit de retourner dans la KHL s'il était cédé à la Ligue américaine. C'est le même genre de clause qui a permis au défenseur Magnus Nygren, l'an dernier, de quitter les Bulldogs de Hamilton pour retourner en Suède.

Mais nous n'en sommes pas du tout là.

En dépit de son contrat à deux volets, l'équipe a invité Sekac à se trouver un appartement dès le début de la saison, signe indéniable qu'elle avait des plans immédiats pour lui.

Jusqu'ici, Michel Therrien a évité les questions l'invitant à justifier le retrait de Sekac. Entre-temps, il est permis de se demander ce que pense de tout cela le directeur général Marc Bergevin. La bonne fiche du Canadien en début de saison a donné les coudées franches à l'entraîneur-chef, mais Bergevin pourrait commencer à poser des questions quant à certaines de ses décisions.

Sekac a disputé sa dernière rencontre le 18 octobre contre l'Avalanche du Colorado, deux jours après avoir marqué son seul but en six matchs avec le Canadien. Pour celui qui a préféré le Tricolore à une douzaine d'autres offres de formations au moment de signer son contrat d'entrée de deux ans dans la LNH, ce n'est certainement pas le genre de débuts auxquels il s'attendait.

Son père, qui était venu le voir en action à Montréal durant une dizaine de jours, est paraît-il reparti furieux d'avoir vu son fils être laissé de côté à répétition.