Chaque jour qui passe, le Canadien peut remercier un peu plus les Oilers d'Edmonton et les Blue Jackets de Columbus.

En juin 2012, les Oilers ont sélectionné Nail Yakupov avec le tout premier choix au repêchage, et le Russe de 20 ans s'est révélé un fiasco depuis son arrivée dans la Ligue nationale.

Les Blue Jackets, eux, se sont tournés vers le défenseur Ryan Murray, un arrière certes prometteur, mais qui a eu de la difficulté à rester en santé depuis sa sélection.

Que le Tricolore ait vu Alex Galchenyuk atterrir dans sa cour apparaît aujourd'hui comme un cadeau du ciel, surtout si l'attaquant américain poursuit dans la cadence établie en début de calendrier.

«Il n'y a que sept matchs de disputés et il me reste encore beaucoup de travail à faire», a toutefois précisé Galchenyuk, mardi soir, après sa performance impressionnante contre les Red Wings de Detroit.

En septembre, à l'ouverture du camp d'entraînement, Galchenyuk avait déclaré qu'il avait de grandes attentes envers lui-même et qu'après avoir eu deux saisons plutôt semblables dans la LNH, il abordait la prochaine campagne avec une nouvelle optique.

Après avoir récolté sept points en sept rencontres, les premiers signes laissent croire qu'il parviendra à ses fins.

«Tant mieux si ça a l'air de ça de l'extérieur, mais ce n'est pas bon pour moi d'entamer un match en étant trop confiant ou de penser que je vais pouvoir réussir mes jeux facilement, a-t-il souligné. Je veux jouer avec émotion, avec passion, et continuer de pousser.»

Galchenyuk s'est senti interpellé en voyant le virage jeunesse que l'organisation adoptait et l'occasion qui était offerte à des joueurs comme lui.

«Ça m'a motivé tout l'été de penser que j'arrivais à ma troisième saison et qu'il était temps que j'atteigne un niveau supérieur», dit-il.

Ce niveau supérieur, on en a eu un autre aperçu mardi.

De la façon dont il a eu le dessus sur le défenseur Kyle Quincey pour marquer le but égalisateur, et de la façon dont il a bataillé tout au long du match pour gagner sa position près du filet des Red Wings, il a eu l'air d'un attaquant qui avait gagné en puissance et qui ne s'en laissait plus imposer.

«J'ai eu un très bon été d'entraînement, je me sens plus fort et plus confiant physiquement, a-t-il reconnu. Je tenais à me sentir de la sorte parce que ça aide toujours à accomplir davantage sur la glace.»

Plus de tirs au but

Dans tout cela, Galchenyuk ne perd pas de vue le fait qu'il avait récolté sept points à ses quatre premiers matchs l'an dernier.

«J'ai eu un début de saison semblable l'an passé avant de plonger dans une léthargie. Ça me motive en ce moment de continuer à travailler fort, car je sais que j'ai déjà eu des périodes creuses et que c'est plus facile de sombrer dans une léthargie que d'en sortir.»

Certes, l'échantillon est encore bien petit. Mais après sept matchs, on constate qu'il met à profit l'utilisation plus fréquente de son tir du poignet dévastateur.

Il enregistre jusqu'à maintenant une moyenne de 2,4 tirs par match, comparativement à 1,7 lancer par match l'an dernier et à 1,6 il y a deux ans.

Ses succès initiaux, ajoute-t-il, ne sont pas étrangers à la chimie qu'il a vite mise en place avec Tomas Plekanec et Pierre-Alexandre Parenteau.

«P.A. est vif, il fait d'excellentes passes, et dès que la rondelle apparaît sur son bâton en zone offensive, j'essaie de me libérer, car il va manoeuvrer le disque avec patience et chercher à me le remettre, explique-t-il.

«Quant à Pleky, il est efficace dans les deux sens de la patinoire, il engrange beaucoup de minutes, et c'est un joueur complet. Nous sommes trois joueurs différents qui essayons d'apporter notre talent au service du trio, et c'est peut-être la raison pour laquelle ça clique autant.»