L'image valait 1000 $. Les magasins Microplay invitaient, hier, Brandon Prust et David Desharnais, du Canadien, à un tournoi pour marquer le lancement du populaire jeu NHL 15.

Un photographe a voulu un cliché de Prust devant la bannière du jeu, sur laquelle on retrouve... Patrice Bergeron. Prust s'est approché pratiquement avec dédain du panneau, avec lequel il a gardé un bras de distance. Le photographe lui a demandé de se rapprocher.

«Je ne veux pas être vu à côté d'un joueur des Bruins!», a lancé Prust aux gens autour de lui.

On a beau être à un mois du début de la saison de la LNH, Prust n'oublie pas ses vieux ennemis, aussi virtuels soient-ils...

Pas d'opération

Prust est maintenant de retour à Montréal, après avoir passé l'été à s'entraîner avec les Drew Doughty, Logan Couture et autres Corey Perry dans la région de London, en Ontario.

Malgré les nombreuses blessures aux deux épaules subies depuis son arrivée à Montréal, il n'est pas passé sous le bistouri, comme il avait dû le faire à l'été 2011.

«Pas d'opération, seulement du repos. Je me sens bien, je me sens fort. Je n'ai pas de blessure qui traîne et je suis prêt», a mentionné l'attaquant du Canadien.

Prust espère maintenant redevenir le joueur de 82 matchs par saison qu'il était pendant son séjour chez les Rangers de New York. À son arrivée avec le CH, il était d'ailleurs considéré comme un homme de fer, ayant disputé 198 matchs consécutifs. Sa séquence s'est arrêtée à 223, quand il s'est justement blessé à une épaule.

Mais en deux campagnes à Montréal, il a raté 40 des 130 matchs de son équipe et s'est retrouvé trois fois sur la liste des blessés la saison dernière. En séries éliminatoires, il n'était plus le même joueur et son temps d'utilisation a glissé sous les 10 minutes dans 6 de ses 8 derniers matchs.

«J'ai travaillé très fort cet été pour m'assurer d'être en santé, a mentionné le numéro 8. Évidemment, des choses arrivent pendant la saison. Je me suis blessé à l'épaule en fonçant dans la bande, je me suis presque tué! Je dois réduire ce type de jeu au minimum.»

La question de l'heure

Le sujet du futur capitaine du Canadien se présente toujours comme un incontournable. Mais pour Prust comme pour Desharnais, on ne semble pas trop perdre le sommeil avec ce débat.

«Entre joueurs, on n'en fait pas un plat, explique Prust. Évidemment, le capitaine est quelqu'un qui t'inspire, que tu respectes. C'est ça, l'important. Mais comme on a plusieurs joueurs de ce type, on ne s'en préoccupe pas trop.»

«Il y en a qui parlent d'une alternance. Certaines équipes n'ont pas de capitaine, a rappelé Desharnais. Ce n'est pas impossible. Sinon, ma prédiction est aussi bonne que celle de n'importe qui d'autre.»

Victoire du Canadien...

Pour la petite histoire, Prust et Desharnais se sont livré un duel d'une période, pendant lequel Desharnais contrôlait le Canadien et Prust, les Rangers de New York.

Un duel à l'avantage du Québécois, qui dit jouer à des jeux de hockey depuis la glorieuse époque de Ice Hockey et de ses joueurs en trois catégories: des petits, des moyens, des gros. «C'était pas mal plus simple à l'époque», de lancer Desharnais.

«Je l'ai laissé marquer parce que je voulais que le Canadien gagne!», a expliqué Prust, sourire en coin.