Ils n'étaient que quatre, hier, mais ils seront de plus en plus nombreux au cours des prochains jours. Depuis la mi-août, les joueurs du Canadien se présentent tranquillement à Brossard, en vue du camp préparatoire, qui s'ouvrira le 18 septembre pour les vétérans.

Pour la séance d'hier, les volontaires avaient pour nom Tomas Plekanec, Travis Moen, Pierre-Alexandre Parenteau et Manny Malhotra, accompagnés par un bon vieux gardien en contreplaqué.

Au menu: du patinage, du maniement de rondelle et une petite séance de mises en jeu entre Plekanec et Malhotra, l'un des meilleurs dans cet art dans la Ligue nationale depuis plusieurs saisons.

Lars Eller, Alexei Emelin et Francis Bouillon ont également été aperçus sur la patinoire du centre d'entraînement du Canadien ces derniers jours. Un peu comme Mathieu Darche il y a deux ans, Bouillon conserve donc ses accès pour le moment, même s'il n'est pas lié par contrat au Tricolore, en vertu d'une entente à l'amiable.

Persona non grata

En revanche, pas l'ombre d'un entraîneur, et ce, en conformité avec une entente signée entre la LNH et l'Association des joueurs. Cet accord prévoit toutefois que les joueurs ont accès aux installations de l'équipe, de même qu'aux services du préparateur physique.

Du reste, le contrat de travail de la LNH prévoit en effet que les équipes ne tiennent qu'une seule activité sur glace pendant l'entre-saison, que ce soit sur une base volontaire ou obligatoire.

Cette activité, appelée «camp de conditionnement» à l'article 15.10 de la convention collective, est en fait le camp de développement, comme celui que le CH tient tous les ans au début de juillet. Il est essentiellement réservé aux joueurs repêchés mais toujours sans contrat, ou à ceux qui écoulent leur contrat de recrue.

«L'article 15.10 sur l'interdiction de toute autre activité hors saison organisée sera strictement appliqué», peut-on lire dans le sommaire de la convention collective de la LNH.

La différence avec la NFL

Cette situation contraste avec la NFL, qui encadre rigoureusement les activités hors saison dans les articles 21 et 22 de sa convention collective.

On y apprend entre autres que les équipes ont droit à un camp obligatoire de trois jours (outre une journée d'examens médicaux) pour les vétérans pendant la saison morte, généralement en juin. Les équipes qui ont changé d'entraîneur-chef au cours de l'hiver sont toutefois autorisées à organiser un deuxième camp obligatoire.

Ces mini-camps font partie d'une période de neuf semaines pendant laquelle les équipes ont le droit d'organiser des activités volontaires, un mélange d'entraînements en gymnase et d'exercices sur le terrain. Ces activités doivent toutefois se faire sans contacts physiques entre les joueurs.

À en juger par le nombre de joueurs qui patinent de leur propre chef pendant l'été, par exemple à Boisbriand, Candiac ou Repentigny, pour les joueurs du Québec, les équipes de la LNH n'ont visiblement pas de problèmes à maintenir leurs joueurs actifs pendant la saison morte. Et comme tout contrat stipule que le joueur a l'obligation de se présenter au camp en «bonne condition physique», il incombe à l'athlète de s'assurer qu'il est au sommet de sa forme.