Partout où Pierre-Alexandre Parenteau est passé, il semble que David Desharnais l'ait suivi peu après.

D'abord avec les Saguenéens de Chicoutimi, où Desharnais est arrivé en 2003-2004, alors que Parenteau commençait à rouler sa bosse chez les professionnels à Cincinnati, dans la Ligue américaine. Desharnais avait même hérité du numéro 15 de Parenteau.

Desharnais a ensuite lui-même vécu l'aventure du hockey à Cincinnati, en 2007-2008, pendant sa fructueuse saison dans l'ECHL.

Malgré ces destinations communes dans leur CV, c'est seulement après le passage de Desharnais en Ohio que les deux hommes sont devenus amis.

«Je l'ai connu dans des tournois de golf, et on avait quelques amis communs, donc on se croisait aussi dans des soupers, raconte Desharnais, rencontré au tournoi Pro-Am en marge de l'Omnium canadien de golf, au club Royal Montréal. On n'a jamais joué ensemble, mais on se connaît très bien hors glace.»

Des parcours similaires

Voilà donc que les deux Québécois seront coéquipiers pour la première fois. Peut-être même compagnons de trio, si le poste à la droite de Desharnais et de Max Pacioretty revient à Parenteau.

Il s'agirait là d'un trio offensif drôlement constitué pour la Ligue nationale. Aux côtés de Pacioretty - un choix de premier tour -, on retrouverait Desharnais, jamais repêché, et Parenteau, 264e joueur réclamé en 2001, qui a joué 450 matchs dans la Ligue américaine avant de s'établir dans la LNH.

«Il a toujours dû ne pas écouter les gens qui disaient qu'il n'y arriverait pas à cause de sa grandeur», rappelle Parenteau au sujet de son ami.

«Lui aussi, ça lui a pris un peu plus de temps que la moyenne. On a tous les deux dû travailler fort pour se rendre ici», ajoute Desharnais.

Mais quant à savoir si le numéro 51 sera le centre du 15, Desharnais demeure prudent.

«C'est un marqueur, mais aussi un passeur, souligne Desharnais. Il peut faire toutes ces choses-là. Mais on a beaucoup d'autres joueurs, Brendan Gallagher a joué avec moi et Patch (Pacioretty) toute la saison dernière. On sait que ça aussi, ça marche. J'imagine qu'on va essayer différentes combinaisons.»

L'autre vide

Même si Desharnais et Parenteau étaient les deux seuls joueurs de la formation actuelle du Canadien présents au tournoi, il a beaucoup été question de cette nouvelle mouture du CH, dépouillée de plusieurs meneurs depuis le 1er juillet.

Si on a fait grand cas des départs du capitaine Brian Gionta et de son adjoint, le défenseur Josh Gorges, la perte de Gerard Gallant, nommé entraîneur-chef des Panthers de la Floride, est passée davantage inaperçue. Mais en tant qu'adjoint de Michel Therrien, Gallant jouait aussi un rôle important dans le vestiaire.

«C'était tout un homme de hockey, mais surtout, un bon monsieur qui s'occupait bien des joueurs. Le côté humain faisait partie de sa job. C'est plate de le perdre», estime Desharnais.

Photo Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

David Desharnais