Même si l'amie de coeur de Louis Leblanc, la joueuse de tennis Aleksandra Wozniak, a tenu des propos acrimonieux à l'endroit du Canadien mardi sur Twitter, l'agent du joueur a opté pour la conciliation.

«Ça fait mal à Louis d'être retranché quatre jours seulement après l'ouverture du camp d'entraînement, mais il ne doit pas s'apitoyer sur son sort et travailler d'arrache-pied à Hamilton dans la Ligue américaine», a confié Pat Brisson, au bout du fil, en fin de journée.

«L'important, ajoute l'agent installé depuis plusieurs années à Los Angeles, c'est de se retrouver avec l'équipe le 30 avril, pas nécessairement le 30 septembre. Il n'est pas question pour nous de demander un échange au Canadien.»

Leblanc connaissait un bon camp d'entraînement. Lors du match qui a précédé l'annonce de son renvoi, lundi soir, il a obtenu une aide, quatre mises en échec, deux tirs et une fiche de +1.

«S'il n'avait pas progressé depuis l'an dernier, je m'inquiéterais pour sa carrière, dit Brisson. Mais il s'est présenté au camp dans une forme exceptionnelle. On lui avait demandé de gagner du muscle l'an dernier, il était peut-être trop gros, il s'est blessé à la cheville et sa saison a été décevante. J'aurais pu lui donner une note de 4 sur 10.

«Mais il a payé le prix cet été, poursuit Brisson. Que ce soit nutrition, entraînement hors glace, sur glace, il s'est entraîné avec les Sidney Crosby, Patrick Kane et John Tavares, et nos préparateurs physiques n'avaient que de bons mots à son endroit. J'aurais pu lui décerner une note de 8 sur 10. C'est pourquoi il doit mettre sa déception de côté et adopter une bonne attitude dans la Ligue américaine. Sinon, il n'ira nulle part.»

Brisson dit avoir eu une bonne conversation avec le DG Marc Bergevin mardi matin.

«Marc dit avoir aimé sa progression. J'ai le sentiment qu'il est encore dans les plans de l'équipe. Mais je crois que Michel (Therrien) veut retrancher les joueurs rapidement pour faire son équipe le plus vite possible. Certains joueurs sont toujours à Montréal, mais ça change quoi s'ils sont renvoyés à Hamilton dans quatre jours? Pour le reste, j'imagine que les journalistes se chargeront de demander à Marc Bergevin pourquoi il a retranché Louis. J'ai reçu beaucoup d'appels à ce sujet aujourd'hui. Ça démontre l'intérêt qu'on a envers le Canadien et Louis Leblanc.»

Wozniak, meilleure joueuse canadienne il n'y a pas longtemps, a réagi avec colère mardi matin sur Twitter: «Une vraie joke avec la pire excuse pour cuter quelqu'un. Vraiment pas un fair shot! Trop de manipulations! Super nouvelle organisation!»

Wozniak a retiré son gazouillis depuis.

Premier choix du Canadien en 2009, 18e au total, Leblanc, 22 ans, a entamé sa carrière professionnelle deux ans plus tard, après des séjours à Harvard, puis avec le Canadien junior. Il a disputé 42 matchs à Montréal dès sa première année chez les pros, obtenant 10 points, mais ses performances décevantes l'an dernier ne lui ont pas valu de rappel.

Ses performances à Hamilton au cours des prochains mois seront déterminantes pour la suite de sa carrière.