Quand des pénalités seront imposées en finale de la Coupe Stanley, les Blackhawks de Chicago et les Bruins de Boston pourraient décider de laisser tout le monde sur la glace et de continuer à jouer à cinq contre cinq.

Les deux équipes encore en lice dans les séries de la LNH ont été médiocres en avantage numérique - avec seulement sept buts chacune - et excellentes en désavantage numérique ce printemps.

Lorsque les Blackhawks sont contraints de jouer avec un homme en moins, Michael Frolik et Marcus Kruger sont tellement dynamiques qu'il semble que les deux équipes sont à forces égales. Et les Bruins peuvent compter sur le défenseur format géant Zdeno Chara et le gardien Tuukka Rask, qui gobe tout ce qui est dirigé vers son filet par les temps qui courent.

Les buts des unités spéciales pourraient être si rares au cours de cette finale, qui commencera mercredi soir, qu'un filet ou deux d'un côté ou de l'autre pourrait suffire à faire pencher la balance.

«Les unités spéciales seront l'élément-clé, si vous voulez connaître du succès», a mentionné Frolik après la séance d'entraînement optionnelle des Blackhawks lundi. «Nous tentons d'en parler sans arrêt afin qu'on soit tous sur la même longueur d'onde. Ce sera particulièrement important dans cette série. Nous devons nous assurer d'être prêts à relever le défi.»

Jusqu'ici, tout va bien pour les Bruins et les Blackhawks.

Frolik et Kruger engorgent le haut du territoire, et les Blackhawks n'ont concédé que trois buts en 58 désavantages numériques jusqu'ici dans les séries, pour un taux d'efficacité de 94,8 pour cent. Les Kings en ont réussi deux contre eux en finale de l'Association de l'Ouest, mais l'un d'eux provenait de la palette du bâton de Tyler Toffoli et ne signifiait rien puisque les Blackhawks avaient savouré une victoire de 4-2 dans le match no 2.

Le taux de 92,5 pour cent des Devils du New Jersey en 2000 est à ce chapitre le meilleur parmi les 25 derniers champions de la coupe Stanley, selon STATS.

«Je crois qu'ils font du bon boulot pour bloquer les tirs», a mentionné l'entraîneur-chef des Bruins Claude Julien à propos des spécialistes de l'infériorité numérique des Blackhawks. «Tu dois vraiment travailler fort pour que tes tirs se faufilent jusqu'au but. C'est ce qu'ils sont, ils sont très patients; ils deviennent très agressifs lorsque tu perds le contrôle de la rondelle, et s'ils sentent qu'ils peuvent te le faire payer, alors ils t'atteindront rapidement. En ce sens, ils ont fait du bon boulot.»

Les Penguins de Pittsburgh avaient enfilé l'aiguille dans 28,3 pour cent de leurs supériorités numériques avant d'entamer la série finale de l'Association de l'Est contre les Bruins, mais ont été blanchis en 15 opportunités - en route vers une élimination en quatre parties.

Et quand on doit marquer contre les Bruins, que ce soit à cinq-contre-cinq ou en avantage numérique, le dernier obstacle défensif pourrait bien être le plus difficile à résoudre. Rask a été dominant depuis le début des séries éliminatoires, et il mène d'ailleurs le circuit Bettman avec 497 arrêts jusqu'ici.

Menés par le Finlandais de 26 ans, les Bruins n'ont alloué que sept buts en 52 occasions, pour un taux d'efficacité de 86,5 pour cent en séries d'après-saison.

«Nous affronterons un gardien qui a été aussi bon lors de la ronde précédente que le meilleur qui nous a affrontés au cours de nos deux derniers parcours éliminatoires», a confié l'entraîneur des Blackhawks Joel Quenneville.