Après s'être incliné à deux reprises face aux Islanders de New York depuis le début de la saison, le Canadien remet ça, ce soir à Uniondale, afin de vaincre une équipe qui lui donne pas mal de difficultés.

La dernière fois que le Canadien a perdu un match en temps réglementaire, c'était justement à Long Island, il y a deux semaines. Un match pas très joli au cours duquel Carey Price avait accordé cinq buts dans une défaite de 6-3.

Le gardien de 25 ans, qui affiche désormais une moyenne de 3,77 et un taux d'efficacité de ,866 en quatre matchs au Colisée Nassau, aura la chance de se reprendre ce soir.

«On n'a qu'une défaite en temps réglementaire à nos 18 derniers matchs, donc il ne faut pas paniquer, a fait valoir l'entraîneur-chef Michel Therrien. On a fait beaucoup de bonnes choses, l'autre soir, contre les Sabres de Buffalo, et on peut aborder le match de ce soir avec confiance.»

À deux reprises, dans le dernier mois, le Canadien a répliqué après une défaite en temps réglementaire en y allant d'une séquence de cinq victoires consécutives. On l'a vu à la mi-février, après le revers de 6-0 face aux Maple Leafs de Toronto, et plus récemment lors d'un voyage de cinq rencontres que le Tricolore a très bien terminé.

Therrien n'est donc pas inquiet de s'en remettre à son gardien étoile, même si Long Island n'est pas exactement sa destination de prédilection.

«On regarde (les statistiques), mais Carey joue quand même du bon hockey en ce moment et ce n'est pas une préoccupation pour nous», a indiqué l'entraîneur.

Price sera opposé au gardien québécois Kevin Poulin, qui aura finalement la chance d'affronter le Canadien après plusieurs rendez-vous manqués. Poulin obtient un troisième départ cette saison au moment où les Islanders jugent pertinent d'accorder un repos au numéro un Evgeny Nabokov.

«Kevin mérite cette chance, a dit l'entraîneur-chef Jack Capuano. Ce n'est pas une pression supplémentaire que d'affronter l'équipe de sa ville d'origine, mais c'est assurément excitant pour lui.»

Si le Tricolore n'apporte aucun changement à sa formation, les Islanders, eux, pourront profiter du retour au jeu de Michael Grabner et de Matt Carkner, qui étaient tous deux blessés.

Des vétérans qui veulent rester

Avec 19 matchs à jouer, les Islanders ne sont qu'à trois points d'une place en séries. Ils ne s'étaient pas montrés aussi compétitifs depuis la saison 2006-07, la dernière qui se soit conclue par une présence en séries éliminatoires.

«Cette saison me rappelle souvent mon année recrue car cette année-là, nous n'avions que quelques points de retard à rattraper avec 20 matchs à jouer», a confié l'attaquant Frans Nielsen, qui a joué ses premiers matchs dans la LNH en 2006-07.

«Après les années difficiles qu'on a connues, c'est assez excitant parce qu'on peut jouer des matchs significatifs au lieu de juste écouler la fin de la saison parce qu'on a trop de retard», a ajouté le centre danois qui, depuis le départ du gardien Rick DiPietro, est d'ailleurs le joueur ayant le plus d'ancienneté chez les Islanders.

Certains vétérans laissés pour compte ont contribué au succès relatif de l'équipe cette année. On pense au gardien Evgeni Nabokov et au défenseur Lubomir Visnovsky, qui se sont fait tirer l'oreille avant d'accepter de se joindre à l'équipe, mais qui sont aujourd'hui ouverts à l'idée de signer des prolongations de contrat.

L'ailier Brad Boyes, qui n'avait plus trop la cote à travers la Ligue nationale, aimerait lui aussi revenir chez les Islanders.

«J'ai été agréablement surpris par cette organisation, a dit Boyes, qui connaît un regain de vie cette année avec 25 points en 29 matchs. Elle en a arraché au cours des dernières années et elle s'est retrouvée en reconstruction, mais en ce moment, on s'approche. On fait toujours belle figure face aux meilleures équipes.»

Boyes a indiqué qu'il avait choisi les Islanders parce qu'il savait qu'il aurait la chance de se faire valoir. Tant mieux pour lui, car la carrière de cet ancien marqueur de 40 buts était à la dérive.

«J'ai marqué 43 buts une année et 33 l'année suivante, sauf qu'un changement d'entraîneur à St-Louis a tout changé, a expliqué Boyes. Je n'étais pas sur la même longueur d'onde que lui. Je me suis ensuite retrouvé au sein d'un club (les Sabres de Buffalo) qui avait beaucoup de profondeur et où l'entraîneur n'arrivait pas à me donner un temps de glace suffisant.

«Ici, j'ai trouvé ma place.»

À deux semaines de la date-limite des transactions, les Islanders ne sont donc pas en position de liquider leurs effectifs comme par le passé. Si Nabokov et Boyes en particulier espèrent en arriver à une nouvelle entente, la priorité des Islanders sera sûrement de retenir les services de leur capitaine Mark Streit, qui peut lui aussi devenir joueur autonome à la fin de la saison.

Photo Henny Ray Abrams, AP

Le vétéran Brad Boyes, qui connaît un regain de vie cette année avec 25 points en 29 matchs, aimerait revenir chez les Islanders.