Les années se suivent et se ressemblent dans l'Association de l'Ouest.

Il reste à peine six matchs à disputer et six clubs se livrent une lutte féroce pour une place dans les séries éliminatoires.

Trois clubs parmi les Sharks de San Jose, les Coyotes de Phoenix, les Stars de Dallas, les Kings de Los Angeles, les Flames de Calgary et l'Avalanche du Colorado rateront les séries.

Trois points séparent les Flames, onzièmes, des Sharks, troisièmes.

«C'est un peu ridicule parce que les équipes de l'Ouest sont plus puissantes [que celles de l'Est]», lance le défenseur des Stars, Stéphane Robidas, dont le club se classe septième, avec autant de points que les Coyotes et un seul de plus que les Kings et l'Avalanche.

«L'an dernier, on a raté les séries par un point même si on en avait amassé 95. On devrait en principe participer aux séries avec 95 points. Cette année encore, ça va se jouer lors du dernier match de la saison. Tout ce qu'on peut faire, c'est gagner nos matchs.»

Contre toute attente, les Blues de St. Louis et les Predators de Nashville ont assuré leur place depuis un certain temps. On ne s'attendait cependant pas à voir les Sharks et les Kings dans une situation aussi précaire.

«Presque tout le monde donnait le titre de la division aux Sharks en début de saison», dit Robidas.

«Et Los Angeles était parmi les favoris pour la Coupe avec tout ce qu'elle a dépensé pour obtenir des joueurs de premier plan. Mais la plus grande surprise pour moi, ça reste les Ducks d'Anaheim. Je n'arrive pas à comprendre qu'ils ne soient plus dans la course. C'est une méchante équipe. On regarde leurs deux premiers trios, c'est fort.»

Une exclusion des séries serait probablement plus catastrophique pour des clubs comme Los Angeles et San Jose compte tenu des sacrifices qu'ils ont fait pour obtenir du renfort à court terme. Les Sharks ont donné un choix de première ronde, Devin Setoguchi et l'espoir Charlie Coyle pour obtenir Brent Burns. Les Kings ont offert Brayden Schenn et un choix de première ronde pour Mike Richards, et Jack Johnson pour Jeff Carter.

«Rater les séries serait quand même dur pour nous aussi, rétorque Robidas. Nous ne sommes pas jeunes comme le Colorado ni vieux comme Detroit, mais ça fait trois ans de suite qu'on les rate et on évolue dans un marché où il faut gagner pour garder nos partisans. Nous avons de la concurrence. Les Rangers ont beaucoup de succès au baseball. Les Mavericks ont gagné le championnat, les Cowboys n'ont pas une bonne équipe, mais ça reste les Cowboys...»

Les Stars n'ont pas une vilaine saison comme en témoigne leur fiche de 41-30-5.

Loui Eriksson connaît une autre bonne saison avec 68 points. Le jeune Jamie Benn a 61 points en seulement 65 matchs. Michael Ryder totalise 33 buts et Mike Ribeiro, 59 points.

C'est ce même Robidas qui nous avait prédit l'an dernier que Jamie Benn allait devenir un joueur dominant dans la LNH dès cette saison...

«Je l'avais bien dit! Je ne comptais pas de blagues! Il confirme cette année son statut de vedette et il reçoit enfin plus de publicité. C'est un joueur spécial. Je suis plus ou moins surpris par les succès de Michael Ryder. Je savais que ça allait fonctionner avec Mike (Ribeiro) parce qu'il avait compté 30 buts avec lui à Montréal. J'ai vu dès le camp d'entraînement qu'il n'avait rien perdu de son tir.»

Les Stars affrontaient les Oilers en fin de soirée. Une victoire allait solidifier encore davantage leur septième place...