Le Canadien a fait appel à Chris Campoli vers la fin du camp d'entraînement et l'a immédiatement inséré dans son top 6 à la ligne bleue. C'était révélateur de l'évaluation que faisait le Tricolore de sa brigade défensive et des besoins criants qu'elle mettait en lumière.

Or, l'équipe se retrouve à la case départ à la suite de la blessure à Campoli, jeudi soir à Toronto.

À mi-chemin du match qui lançait la saison du Tricolore, Campoli a quitté la rencontre après que son patin se fut coincé dans une faille de la patinoire. En fin de soirée, il se déplaçait à l'aide de béquilles.

«C'est une lourde perte parce qu'il a été embauché pour combler une lacune et son absence va faire mal, a convenu Brian Gionta. Espérons seulement qu'il ne sera pas à l'écart du jeu très longtemps.»

Campoli rencontrait les médecins hier afin de connaître l'étendue des dommages. Déjà, en matinée, RDS parlait d'une blessure à la cuisse.

«C'est une malchance et il n'y a rien qu'on puisse y faire, a rappelé Mathieu Darche. C'est à nous de nous regrouper. On espère que Markov reviendra bientôt. Ça nous fera un joueur de plus à ce moment-là.

«Nous sommes meilleurs avec Campoli, mais on a assez d'effectifs ici pour connaître du succès», a-t-il ajouté.

Gorges en prendra soin

Les effectifs dont parle Darche laissent perplexes. Qui aurait pu imaginer, au début du camp d'entraînement, que l'on verrait Raphael Diaz et Alexei Emelin en uniforme tous les deux dès le deuxième match de la saison?

C'est pourtant ce qui va se produire demain alors qu'Emelin disputera jouera pour la première fois dans la Ligue nationale dans l'atmosphère survoltée de Winnipeg.

Le défenseur russe patinait à la gauche de Josh Gorges, hier, et ce dernier s'est dit soucieux de faciliter l'adaptation de son nouveau partenaire.

«Je sais qu'on parle souvent de garder le jeu simple, mais si je joue bel et bien avec lui [demain], ce sera particulièrement vrai dans son cas, a indiqué Gorges. Le jeu arrive vite pour une recrue qui provient d'une autre ligue. Ce sera crucial qu'il s'en tienne à des passes de 10 pieds.

«Quand on s'ajuste à une patinoire plus petite, on a l'impression de ne pas avoir autant de temps et d'avoir toujours un adversaire sur le dos, a poursuivi Gorges. Mon travail en tant que partenaire sera de communiquer avec lui pour lui faire savoir qui est libre et quel est le jeu à faire. Je vais essayer de lui rendre la vie la plus facile possible afin qu'il puisse trouver sa zone de confort.»

Mathieu Darche a rappelé qu'il en revenait aussi aux attaquants de venir en aide aux défenseurs recrues.

«Si les attaquants viennent aider efficacement les défenseurs et que l'on se défend en unité de cinq, ça va ôter beaucoup de pression à ces jeunes-là, car ils auront plus de soutien pour sortir la rondelle de la zone», a-t-il dit.

Plusieurs autres absents

Outre Campoli, le nouveau venu Blair Betts brillait aussi par son absence à l'entraînement. On sait que le vétéran de 31 ans a déclaré forfait, jeudi matin à Toronto, en raison d'une mystérieuse blessure au bas du corps.

Lui aussi rencontrait le toubib durant la journée. Il commence à se faire tard s'il veut être de la formation, demain.

Carey Price, qui combattait une grippe lors du séjour de l'équipe à Collingwood, a quant à lui obtenu congé. L'entraîneur des gardiens Pierre Groulx a enfilé l'équipement à sa place. Michael Cammalleri est aux prises avec le même virus et il a quitté l'exercice après quelques minutes seulement.

Si l'on ajoute Andrei Markov et Ryan White, dont les noms sont inscrits sur la liste des blessés, il commençait à manquer de soldats chez le Canadien hier.

Lars Eller, qui a reçu le feu vert du médecin, jeudi à Toronto, pour recommencer à s'entraîner avec contacts, a pris la place de Cammalleri sur le trio de Tomas Plekanec, que complétait ce matin Erik Cole.

«On a bon espoir qu'il puisse jouer lors de notre match d'ouverture local jeudi prochain», a glissé Jacques Martin, qui était content d'avoir au moins une bonne nouvelle à annoncer.

Eller avait hâte de mettre son épaule droite à l'épreuve et il a demandé à des collègues de le brasser. P.K. Subban ne s'est pas fait prier