Les experts se sont prononcés. Ils ont placé le Canadien tantôt au sommet de l'Association, tantôt dans le milieu du peloton. Mais autant les observateurs que les gens chez le Tricolore s'entendent sur une chose: on s'attend à de grandes choses de Carey Price.

Fort d'une excellente campagne, l'an passé, le gardien de 24 ans est plus à même de parler des attentes placées en lui.

À ses yeux, une campagne semblable à la précédente ne suffira pas.

«Nous n'avons pas gagné, alors il faut trouver le moyen d'atteindre un nouveau palier, a dit Price. L'an dernier a été un succès, mais il faut bâtir là-dessus et s'améliorer. Ce serait gratifiant de pouvoir y arriver.»

Comment y arriver?

«En devenant meilleur, a répliqué Jacques Martin, que ce soit dans son maniement de rondelle ou dans sa capacité à faire les arrêts dans les moments-clés.

«Nous avons besoin qu'il soit à son meilleur si nous voulons connaître du succès», a précisé l'entraîneur.

Ses coéquipiers lui reconnaissent un grand talent et s'attendent eux aussi à un certain standard de performance. Qu'il continue de bien jouer est tenu pour acquis. C'est le contraire qui serait surprenant.

«L'an dernier, il a fait du boulot très solide en étant le gardien dont nous avions besoin, a indiqué Michael Cammalleri. Il est membre d'un groupe de joueurs dont nous avons besoin pour connaître le succès. À nos yeux, ce sera notre non-histoire préférée s'il continue de la sorte.»

Un peu moins de matchs

Price a déjà quatre saisons dans la LNH derrière la cravate, ce qu'il considère beaucoup pour un joueur de 24 ans.

Selon Jacques Martin, il est plus à même d'exercer son leadership au sein du Canadien en raison des leçons apprises lors des deux dernières saisons.

«Le leadership d'un gardien se manifeste souvent par son ardeur au travail et son comportement envers ses coéquipiers, a rappelé Martin. Sur ce plan-là, Carey a fait des progrès immenses qui témoignent de sa maturité. Il saisit mieux l'importance de ses coéquipiers et celle d'être sur la même longueur d'onde qu'eux.»

Price, pour sa part, dit contribuer à l'équipe en apportant une présence calmante et en entretenant une atmosphère détendue. Mais cette attitude doit s'appliquer d'abord à son propre égard car il s'engagera dans un autre marathon, cette année, surtout s'il dispute autant de rencontres que la saison dernière.

Rappelons que la saison dernière, Price a éclipsé une marque d'équipe de Jacques Plante en participant à 72 matchs.

«Il est trop tôt pour prédire combien de matchs je vais jouer, a indiqué Price. À mesure que les mois passent, la fatigue peut s'installer et il faut rester à l'affût pour voir de quelle façon ça nous affecte sur l'ensemble de la saison.

«Soixante-douze matchs, c'est beaucoup pour un gardien. Il faut écouter son corps et se connaître de façon à s'accorder le repos approprié lorsque c'est nécessaire.»

Le Canadien juge toutefois avoir amélioré son tandem de gardiens et compte donner plus de départs à Peter Budaj qu'il en a donnés à Alex Auld l'an dernier.