Au cours d'une longue saison, il y a des défaites crève-coeur, il y a des défaites qui sont le résultat d'un piètre effort, d'autres d'une mauvaise exécution...

Et il y a les matchs qu'une équipe perd parce que, bon, elle ne peut pas tous les gagner.

Doit-on considérer ce revers face aux Sabres de Buffalo comme faisant partie de la dernière catégorie?

«C'est vrai que l'on ne peut pas tous les gagner, mais dans un match du genre, lorsqu'on est dans la dernière ligne droite de la saison, il nous faut les deux points, a insisté Travis Moen.

«On doit adopter l'attitude qu'il faut impérativement la victoire à chaque soir. On ne peut pas se satisfaire d'un match comme celui-ci.»

Ce temps-ci de l'année, c'est aussi celui où chacun lutte pour sa survie. Ça explique peut-être pourquoi la balance a penché du côté des Sabres, mardi.

«Il faut leur donner du mérite car ils bataillent pour s'assurer d'une place en séries et ils ont joué avec un certain niveau de désespoir», a noté Jacques Martin.

Mais l'entraîneur n'allait pas se limiter à féliciter l'adversaire. Car il y a clairement quelque chose qui n'a pas été fait dans le camp tricolore.

«Après une première période quand même assez bonne, nous avons cessé d'aller au filet adverse avec autorité et de nous créer des chances de marquer, a observé l'entraîneur.

«On a donné une soirée facile à Ryan Miller. Et les Sabres, eux, ont pris le contrôle du match en deuxième période à la suite de nos punitions. Des punitions qui s'expliquent par le fait qu'on a passé trop de temps dans notre territoire.»

Price: une simple ecchymose

Carey Price a suscité l'inquiétude, mardi matin à Brossard, lorsqu'il a quitté l'entraînement avant le reste de ses coéquipiers, blessé à la jambe droite.

Était-ce le relent d'une blessure déjà existante? Allait-il être en mesure d'affronter les Sabres de Buffalo?

En fin de compte, non seulement Price a-t-il pu se mesurer à Ryan Miller, mais il a été le meilleur joueur de son camp.

«J'ai reçu un lancer sur la jambe droite et j'ai juste subi un charley horse, a expliqué le jeune gardien.

«Je n'ai seulement qu'un gros bleu», a-t-il dit en exhibant une ecchymose de la grosseur d'une balle de golf.

Rien de grave, donc.

En tout cas, ça n'a pas gêné Price dans ses déplacements!

«Je trouve qu'on a joué un match plutôt solide, a analysé l'auteur de 22 arrêts. Les deux équipes ont bien joué défensivement. Il n'y a pas eu une foule de chances de marquer car le jeu était hermétique des deux côtés.

«Ce n'est pas surprenant car presque tous nos matchs contre les Sabres cette saison se sont soldés par une marge d'un but.»

Un match à l'extérieur

Mais juste à voir le faciès de Brian Gionta, on constate à quel point le travail défensif des Sabres a pu être frustrant pour le Canadien.

«La troisième période a été notre meilleure, a dit le capitaine. Nous n'avions pas généré grand-chose au cours des deux premières. Nos seules chances étaient de l'extérieur de l'enclave.»

Comme si le CH était à court d'inspiration, Travis Moen a donné aux siens deux des meilleures chances de marquer en faisant rebondir la rondelle sur Ryan Miller depuis l'arrière du filet.

«L'idée était simplement de mettre la rondelle sur le filet et j'ai failli marquer deux fois de cette façon», a noté Moen.

Le Canadien n'a peut-être pas joué en plein air, mardi, mais il a quand même disputé un match à l'extérieur.

À l'extérieur de l'enclave.