Il ne faut pas grand-chose pour qu'un gardien de but perde ses moyens. Mais parfois, il suffit de peu pour qu'il retrouve son aplomb, estime Carey Price.

Carey Price avait retrouvé calme et sérénité mardi, deux jours après avoir encaissé sa huitième défaite en 10 matchs et avoir piqué une colère noire à la suite d'une contre-performance qui a conduit au revers de 4-3 en prolongation aux mains des Thrashers d'Atlanta.

«Le congé a fait du bien», a simplement plaidé le gardien du Canadien. Cela dit, Price, qui avait besoin de repos pour refaire le plein d'énergie et de confiance, a eu recours à une stratégie surprenante pour y arriver.

«Je me suis rendu au Costco pour faire des emplettes. Ce n'était peut-être pas la meilleure des idées puisque je ne m'attendais vraiment pas à croiser autant de monde. Mais ça m'a changé les idées et j'étais frais et dispo ce matin pour reprendre le travail.»

Après un début de saison sensationnel, Price a vu ses performances piquer du nez. Il domine la LNH pour les minutes passées devant le filet - 36 départs et 2155 minutes - devant Jonas Hiller des Ducks d'Anaheim (2059 minutes) qui est le seul autre gardien à compter 36 matchs à son actif. Price est aussi deuxième avec 19 victoires, une de moins que Jimmy Howard des Red Wings de Detroit.

Mais sa moyenne de 3,55 buts alloués et son efficacité de 86,9 % à ses 10 derniers départs l'ont évincé de la course aux honneurs dans ces deux catégories.

Signes de fatigue

Cette baisse de régime reflète-t-elle le fait qu'une fatigue mentale et/ou physique s'est installée sous le masque et les jambières?

«Je dirais qu'il y a un peu des deux. J'ai joué beaucoup en première moitié de saison c'est vrai. Quand ça allait bien, ce n'était pas un problème. Je ne crois pas que mon utilisation soit responsable de ce qui arrive. Nous jaugerons le temps d'utilisation au fil des semaines en deuxième moitié de calendrier», a indiqué Price qui était heureux de renouer avec l'entraînement.

«Les choses vont moins bien depuis quelques matchs et je crois que c'est en raison d'une perte de concentration, une perte de mes repères. Ça fait du bien de revenir à l'entraînement. Vous ne savez pas à quel point il est important de passer du temps autour du but pour travailler sur les gestes de routine, sur le positionnement. Six pouces, ce n'est rien. Mais être six pouces trop creux, ou être décentré de six pouces, cela représente parfois une très grosse différence entre les chances d'accorder un but ou d'être frappé par la rondelle», commentait le gardien.

Vivement les Penguins

Remis de ses émotions de dimanche, Price affichait une belle confiance à l'aube de son prochain match. Un match difficile qui l'opposera à Sidney Crosby et aux Penguins de Pittsburgh. Des Penguins qui seront un brin fatigués puisqu'ils croisent le Lightning, mercredi, à Pittsburgh.

«Je suis bien conscient que mes performances ne sont pas ce qu'elles étaient en début de saison. Il est temps de retrouver ma forme du début d'année, mais je ne suis pas inquiet outre mesure. Je crois qu'il me faut une bonne sortie solide pour replacer ma technique, ma concentration et ma confiance. Et comme nous avons tendance cette année à disputer nos meilleurs matchs contre de grosses équipes, j'aborde le match qui s'en vient avec confiance», assurait Price.

Match des étoiles

Carey Price a vu Marc-André Fleury, des Penguins, le coiffer dans la course pour le job de gardien élu par les partisans en vue du match des Étoiles. Fleury a récolté 426 305 votes, contre 371 854 pour le gardien du Canadien.

Il faut dire que les Penguins comptent quatre joueurs au sein de la sélection populaire. Seuls Jonathan Toews et Ducan Keith se sont faufilés au sein du six partants.

«J'ai été élu au match des Étoiles il y a deux ans à Montréal. J'ai goûté à cette expérience. C'était bien. Je suis content pour Fleury, mais j'ai ma part de responsabilités à remplir ici avec mon équipe», a indiqué Price qui pourrait toutefois être sélectionné par les dirigeants de la LNH qui compléteront les formations le 11 janvier prochain.