Don Maloney, des Coyotes de Phoenix, George McPhee, des Capitals de Washington, et David Poile, des Predators de Nashville, sont les trois finalistes au titre de directeur général de l'année dans la LNH, un trophée remis pour la première fois cette année.

Ce ne sont pas de mauvais choix, si l'on tient compte uniquement de la saison régulière, évidemment. Les Coyotes, menacés de déménagement cet été, ont surpris la presque totalité des observateurs en obtenant 107 points alors que plusieurs leur destinaient le dernier rang dans l'Ouest.

Maloney a embauché un entraîneur compétent, Dave Tippett. Celui-ci a imposé structure et discipline à cette équipe. Le DG a solidifié sa défense en obtenant le joueur autonome Adrian Aucoin et ajouté un peu de punch offensif avec Radim Vrbata, acquis du Lightning de Tampa Bay. Maloney avait déjà commencé à reconstruire sa nouvelle équipe à la date limite des échanges la saison précédente en obtenant Matthew Lombardi en retour d'Olli Jokinen ainsi que Scottie Upshall.

Maloney a aussi fait de bonnes acquisitions à la date limite des échanges cette année, entre autres Lee Stempniak, mais les Coyotes ont manqué de souffle en série lors du septième match contre Detroit.

McPhee est à la tête de l'équipe qui a amassé le plus de points en saison régulière. Il a retouché légèrement son club par rapport à l'année précédente (Mike Knuble à la place de Viktor Kozlov) et ajouté les vétérans Éric Bélanger, Joe Corvo et Scott Walker à la date limite des échanges. Mais Washington a rencontré un certain Jaroslav Halak en séries éliminatoires ce printemps...

Poile, des Predators, se débrouille chaque année avec les moyens du bord, mais il réussit quand même à mettre sur la glace des équipes compétitives. Nashville a récolté plus de 100 points cette année, mais n'a pas réussi à vaincre les Blackhawks de Chicago en première ronde.

Sherman absent de la liste

Le choix de Don Maloney est indiscutable, mais je suis étonné de ne pas retrouver sur cette liste le nom du directeur général de l'Avalanche du Colorado, Greg Sherman, qui a accompli un boulot exceptionnel. Il a réussi la meilleure embauche sur le marché des joueurs autonomes l'été dernier, le gardien Craig Anderson, acquis pour une bouchée de pain. Il a aussi misé sur la jeunesse et le pari a été payant. Personne n'avait prédit une saison de 95 points de la part de l'Avalanche. Cette équipe a eu du succès à court terme et son avenir s'annonce prometteur. Le jeune Peter Mueller, acquis à la date limite des échanges, avait 20 points en 15 matchs au moment de subir une commotion cérébrale.

On pourrait dire la même chose des Kings de Los Angeles, guidés de main de maître par le DG Dean Lombardi. Celui-ci a su bien entourer ses jeunes avec des vétérans. Ryan Smyth, par exemple, a eu une très bonne influence sur Anze Kopitar.

Et si le scrutin avait lieu aujourd'hui plutôt qu'à l'aube des séries éliminatoires? Le vote aurait probablement été différent puisque tous les directeurs généraux cités ci-haut ont vu leur club éliminé dès la première ronde.

Peter Chiarelli, des Bruins de Boston, serait-il parmi les finalistes? Ses Bruins étaient à une victoire hier soir d'atteindre la demi-finale et il détiendra le deuxième choix au repêchage cette année (Taylor Hall ou Tyler Seguin) grâce à l'échange qui a envoyé Phil Kessel à Toronto.

Et Mike Gillis, des Canucks de Vancouver? Son club a amassé 103 points en saison régulière et offre une belle opposition à Chicago en deuxième ronde. Gillis a résisté à la tentation de congédier son entraîneur Alain Vigneault et son responsable du recrutement Ron Delorme à son arrivée et ces décisions le servent bien aujourd'hui. Il a su combler le départ de Mattias Ohlund en obtenant Christian Ehrhoff des Sharks et l'embauche du joueur autonome Mikael Samuelsson des Red Wings de Detroit a été payante. Samuelsson lui a donné 30 buts.

Que dire de Doug Wilson qui, année après année, cherche les bons ingrédients pour permettre à ses Sharks de San Jose de percer en séries? Il a su obtenir cet été Dany Heatley sans toucher à ses joueurs essentiels.

Et Bob Gainey à Montréal?