«Notre but était de terminer la première période à égalité. On était donc très heureux de retourner au vestiaire avec un pointage de 0-0 après 20 minutes. On savait bien que l'énergie de la foule allait transporter les joueurs du Canadien», a raconté Bruce Boudreau dans les premiers instants de sa conférence d'après-match.

«Évidemment avec notre jeu de puissance qui ne fonctionne pas, c'était important de marquer ce premier but en désavantage numérique. Mais il ne faut pas oublier que les équipes adverses aiment également jouer au Centre Bell. Les joueurs visiteurs apprécient l'enthousiasme de la foule. De plus, on a été la meilleure équipe de la LNH cette saison sur les patinoires étrangères (24-10-7 pour 55 points)», a souligné Boudreau.

Malgré cette victoire, Boudreau refuse de s'emporter : «On mène 2-1. Demain, c'est une nouvelle journée. Il ne faut rien prendre pour acquis. Il faut gagner quatre matches pour remporter la série et 12 autres ensuite pour toucher à la Coupe Stanley».

Une chose est certaine, Boudreau a apprécié la discipline démontrée par ses joueurs en fin de deuxième période : «Je n'ai pas eu à leur dire quoique ce soit puisque les gars en ont parlé entre eux sur le banc. Et, j'ai bien aimé la réaction de Jason (Chimera) qui a refusé l'invitation de Lapierre. Par la suite, ce sont les joueurs du Canadien qui ont écopé de punitions. On n'a pas marqué lors de ces occasions, mais cela a tout de même refroidi les ardeurs des partisans».

Dans le vestiaire des Capitals, Eric Fehr qui a marqué son deuxième but de la série, abondait dans le même sens que son entraîneur : «Ils voulaient nous sortir de notre bulle en provoquant des choses, mais on n'a pas mordu au piège».

Fehr, qui formait un trio avec Brendan Morrison et Brooks Laich, a ensuite élaboré sur la stratégie des Capitals : «On n'a pas donné dans la dentelle. On s'est contenté de faire les choses simples en appliquant les principes de base. Et le but de Boyd (Gordon) a changé le cours de la rencontre».

«On connait tous l'importance du premier but. Et non seulement on a marqué ce but important, mais il a été réussi en désavantage numérique, a raconté Eric Bélanger. Or, on sait bien que ce genre de but fait mal à une équipe. On était alors à 0-0 parce que notre gardien (Semyon Varlamov) avait effectué les gros arrêts».

Quant à Alexander Ovechkin, il a été plutôt discret dans la victoire refusant de s'en prendre à Jaroslav Halak : «Avec un recul de trois buts, leur entraîneur devait faire quelque chose pour tenter de changer le rythme du match. C'est le même genre de décision que notre entraîneur avait pris lors du deuxième match».

Parlant de décisions, Boudreau en a surpris lorsqu'il a demandé un temps d'arrêt dans les premiers instants de la troisième période après le but de Tomas Plekanec qui réduisait l'écart à 4-1.

«On jouait alors pour ne pas perdre alors qu'on doit jouer pour gagner. C'est un petit jeu dangereux. J'ai trop souvent vu des équipes perdre lorsqu'ils adoptaient cette manière de penser. Je voulais donc rappeler ce fait à mes joueurs», a conclu Boudreau.