Les saisons se suivent et se ressemblent, à Ottawa, lorsque vient le temps de parler de la fiabilité du gardien de l'équipe.

Après seulement 16 matchs cette saison, le jeu de Pascal Leclaire commence à faire sourciller dans la capitale fédérale - après quelques performances douteuses durant les premières semaines.

Vendredi, au lendemain d'une défaite de 5-1 aux mains des Flyers de Philadelphie, l'entraîneur Cory Clouston a admis que Leclaire avait encore du travail à faire avant de prouver qu'il avait l'étoffe d'un gardien numéro un, ce que les Sénateurs voyaient en lui lorsqu'ils en ont fait l'acquisition en mars dernier.

«Il doit nous en donner plus, a dit Clouston, qui a décrit les performances de Leclaire jusqu'ici comme étant «inconstantes».

«C'est très simple, a-t-il continué. Quand il joue bien, nos chances de gagner sont très bonnes. Il a fait des arrêts-clés dans nos victoires, mais il a parfois accordé des buts qui nous ont fait perdre le momentum.»

Malgré un calendrier relativement facile qui comprenait plusieurs matchs à domicile, plusieurs pauses et des affrontements contre des équipes plus faibles, les Sénateurs montraient une fiche de 8-6-2 avant le match de samedi après-midi contre les Rangers de New York, à la Place Banque Scotia.

Le gardien substitut Brian Elliott a été le premier à sauter sur la glace lors de l'entraînement de vendredi, ce qui pourrait vouloir dire qu'il amorcera ce prochain match.

Depuis le début de la saison, Leclaire a assumé la majeure partie du travail, étant d'office lors de 13 des 16 matchs.

Leclaire a autant été étincelant que chancelant. Ses statistiques ne sont pas éclatantes, lui qui montre une fiche de 6-5-1, une moyenne de buts alloués de 2,89 et un taux d'efficacité de ,892.

Il a donné quelques mauvais buts à Philadelphie - Blair Betts a marqué de l'arrière du filet - et deux soirs plus tôt, il avait été faible sur le but égalisateur de Gilbert Brule des Oilers, tard dans le match. Les Sénateurs l'avaient finalement emporté en fusillade.

«Parfois, on dirait que je fais de beaux arrêts et qu'une minute plus tard, je donne un mauvais but, a avoué Leclaire, qui a fêté ses 27 ans la semaine dernière. Je dois simplement être un peu plus constant et être plus en contrôle.»

Peu importe, il soutient qu'il n'y a pas lieu de paniquer.

«Je ne m'inquiète pas vraiment. Ce qui est fait, est fait. J'ai plutôt tendance à regarder en avant. Je pense que j'ai connu un bon départ. Peut-être que la semaine dernière, j'ai connu des hauts et des bas, mais ça va arriver. La chose la plus importante, c'est de rester positif et d'apprendre de tes erreurs.»

«Il a réalisé des arrêts incroyables pour nous garder dans certains matchs. Nous savons que s'il est dans les buts, nous avons une chance de l'emporter à tous les soirs», a indiqué son coéquipier Chris Neil.

Les Sénateurs ont la réputation de mener la vie dure aux gardiens qui s'arrêtent à Ottawa. Depuis le duo Damian Rhodes et Ron Tugnutt, en passant par Tom Barrasso, Patrick Lalime, Martin Prusek, Mike Morrison, Dominik Hasek, Ray Emery, Martin Gerber et Alex Auld, les Sénateurs ont longtemps été à la recherche d'un bon gardien.

En mars dernier, ils ont décidé d'y aller avec Leclaire, qu'ils sont allés chercher à Columbus en compagnie d'un choix de deuxième tour, en retour d'Antoine Vermette. À l'époque, Leclaire se remettait d'une opération à la cheville et traînait la réputation d'être souvent blessé.

Son premier départ avec les Sénateurs constituait son premier match depuis le mois de décembre. L'inactivité est peut-être l'une des raisons qui expliquent son début de saison en dents de scie.