Le statut de Wayne Gretzky avec les Coyotes de Phoenix demeure des plus incertains.

L'entraîneur-chef de l'équipe brillait par son absence, samedi matin, à l'ouverture du camp d'entraînement.

Un porte-parole des Coyotes a indiqué que la situation contractuelle de Gretzky avec l'équipe était nébuleuse à cause des procédures judiciaires ayant trait à la faillite du club. En plus d'être entraîneur, Gretzky est également un propriétaire minoritaire de la formation du désert de l'Arizona.

«Son statut avec nous reste à être déterminé, a déclaré le directeur général Don Maloney. Il demeure pour l'instant l'entraîneur de cette formation. En raison des courts échéanciers en Cour des faillites et de l'impasse dans la vente de l'équipe, Wayne a préféré prendre du recul pendant quelques jours pour réfléchir.»

L'entraîneur adjoint Ulf Samuelsson dirigera le camp d'entraînement sur une base intérimaire.

«Nous nous sentons bien, a confié Maloney. Nous sentons que nous avons une bonne stratégie pour les sept à 10 prochains jours.»

Les Coyotes disputeront leur premier match préparatoire mardi à domicile contre les Kings de Los Angeles. Même si Maloney a laissé la porte ouverte à un retour de Gretzky derrière le banc de l'équipe à temps pour ce match, il a précisé que la situation risquait de demeurer ainsi tant et aussi longtemps que la question de la vente de l'équipe ne sera pas réglée.

«Il nous manque certainement, mais il faudra attendre de voir comment ça se déroule à la cour, a dit Samuelsson. Jusqu'à ce qu'on démêle tout ça, il faudra vraiment y aller un jour à la fois.

«Nous avions un plan A et un plan B en place pendant un certain temps, a-t-il ajouté. Nous sommes prêts.»

Le juge Redfield T. Baum devrait prendre une décision dans le dossier d'ici sept à 10 jours.

Durant une audience en cour, vendredi, un avocat de la LNH a déclaré que Gretzky se trouvait mêlé à des «négociations délicates» de contrat.

Gretzky est l'entraîneur des Coyotes depuis 2005. Son salaire sera de 8,5 millions $ US cette saison, bien plus que tout autre pilote de la LNH.

Les deux offres d'achat déposées en Cour des faillites pour les Coyotes ne comprenaient pas de compensation pour le salaire de Gretzky. La troisième offre, de Ice Edge Holdings, qui a depuis été retirée, proposait de conserver Gretzky dans son poste derrière le banc de l'équipe, mais avec une rémunération réduite à 2 millions $.

«S'il revient et que trois jours plus tard les Coyotes sont vendus sans que lui soit offert une prolongation de contrat, qu'est-ce que vous ferez, vous l'arrêterez et lui mettrez les menottes?, a questionné Maloney en riant. Le plus rapidement le litige sera réglé, le mieux ce sera.

Ça n'a cependant pas à être fait dans les 10 prochaines minutes.»

Le juge Baum doit essentiellement rendre une décision entre l'offre du milliardaire canadien Jim Balsillie - conditionnelle au déménagement de la concession à Hamilton, en Ontario - et celle de la LNH.

«C'est terriblement injuste pour ma femme et mes enfants, a lancé le capitaine des Coyotes Shane Doan. Ils veulent connaître la réponse, mais la situation est dans une impasse depuis le 5 mai. C'est décevant. J'ai réalisé très tôt que personne n'était en mesure de me fournir une réponse satisfaisante.»

Le défenseur Ed Jovanovski prétend pour sa part que les ennuis hors-glace de l'équipe sont directement liés à ceux sur la patinoire. Les Coyotes n'ont pas participé aux séries éliminatoires au cours des six dernières saisons.

«Au fond, la concession doit gagner des matchs, a dit Jovanovski. C'est la seule manière d'obtenir une chance. Il reste à souhaiter qu'il y aura un dénouement bientôt et qu'une équipe sera toujours présente dans la vallée.»

Les Coyotes ont épongé des pertes financières de l'ordre de 300 millions $ depuis qu'ils ont quitté Winnipeg, au Manitoba, en 1996. La concession a subi des pertes d'au moins 34 millions $ à chacune des trois dernières campagnes, et a dû être mise sous tutelle financière de la LNH en 2008-2009.