L'espoir de 24 ans Mikael Johansson est prêt à faire ses classes avec les Bulldogs de Hamilton dans l'espoir de percer la formation du Canadien de Montréal à court ou moyen terme.

L'attaquant suédois a dit avoir reçu des offres sérieuses de la part de clubs de la LNH, l'an dernier, avant de décider de disputer une autre saison dans la Ligue élite de son pays. Ce n'est toutefois que ce printemps qu'il a choisi de faire le grand saut en Amérique du Nord. Il a alors accepté l'offre de contrat du Canadien, le 27 mai dernier.

«Je voulais rester une autre année en Suède. Mon équipe (Farjestad) a remporté le championnat des séries, la saison dernière, et maintenant je me sens prêt», a affirmé Johansson, mardi, à l'occasion de la deuxième journée du camp des recrues du Canadien.

«C'est une belle opportunité de jouer pour la plus grande équipe au monde. C'est une grande organisation avec beaucoup d'histoire. Le choix a été facile à faire quand ils m'ont offert un contrat.»

Johansson a affirmé qu'il ne retournera pas en Europe s'il n'est pas retenu au sein de l'équipe première. Il veut s'établir de ce côté-ci de l'Atlantique même si Bob Gainey ne lui a fait aucune promesse.

«Personne ne m'a assuré que j'allais être retenu au sein de l'équipe, a-t-il indiqué. Je vais essayer de me montrer au meilleur des mes habiletés. Et si je ne reste pas avec l'équipe, je vais aller à Hamilton et essayer de revenir à Montréal.»

Johansson ne se donne pas d'échéancier fixe pour faire ses preuves.

«On ne sait jamais si ça va prendre un match, 10 matchs ou 10 ans pour devenir un joueur de la LNH, a-t-il noté. Il s'agit de rester patient et de travailler fort, et peut-être un jour je vais jouer pour le Canadien.»

Johansson s'est toutefois dit confiant qu'il ne s'agit que d'une question de temps, lui qui a déjà évolué à Farjestad au sein d'un même trio que Fabian Brunnstrom. Ce dernier est ce joueur fort convoité, il y a un an, qui a porté les couleurs des Stars de Dallas la saison dernière.

«S'il peut jouer dans la Ligue nationale, pourquoi pas moi?», a noté Johansson, un joueur qui s'est développé tardivement et qu'on dit maintenant apte à évoluer sur un des trois premiers trios d'une formation de la LNH.

«Il nous donne plus de profondeur à la position de centre, a dit Jacques Martin du Suédois qui a récolté six buts et 28 aides en 49 matchs en Suède l'hiver dernier. C'est un joueur qui a déjà une bonne expérience des rangs professionnels. La Suède est l'un des berceaux du hockey et la ligue suédoise offre un très bon niveau de jeu. Il va vraiment nous aider dans le futur.»

Ignoré par les Wings

Choix de neuvième tour des Red Wings de Detroit en 2003, Johansson n'a jamais reçu d'offre de contrat pendant qu'il était la propriété de cette équipe. Il est donc devenu joueur autonome.

«Les discussions ne se sont jamais rendues au point où (les Red Wings) m'ont avancé une offre de contrat, a dit Johansson, l'air un peu embêté. Je ne sais pas trop quoi dire... Je ne suis pas déçu. Ils ont une grande équipe, de grands joueurs et plusieurs excellents espoirs... Ils ont fait un choix et je l'accepte.»

En attendant de savoir ce que l'avenir lui réserve, cet athlète de cinq pieds 10 pouces et 189 livres savoure son premier camp des recrues en Amérique du Nord. En attendant de vivre un premier «vrai» camp de la LNH, ce week-end.

«Je n'ai jamais participé à un camp du genre, tout est nouveau pour moi, a-t-il souligné, lui qui doit notamment s'adapter à la plus petite surface de jeu. En Suède, on peut retenir la rondelle un peu plus longtemps avant de chercher à repérer un coéquipier. Ici, on se rend plus vite dans la zone adverse, il y a plus de tirs au but, alors sans doute que je devrai apprendre à lancer davantage, et aussi à accélérer plus rapidement dès mon premier coup de patin.

«Mais j'aime ça jusqu'ici. Il y a beaucoup d'occasions de marquer, mes coéquipiers lancent au filet chaque fois que je leur refile la rondelle, alors j'aime ça.»